Le vendredi 8 mars 2019, le Mali célébrait à, l’instar des autres nations, la journée internationale des femmes (8 mars). Dans le cadre de la festivité de cette journée, le siège du parti Yelema (changement) a servi de lieu à la tenue d’une conférence de presse des femmes de ce parti. L’occasion pour elles de sensibiliser et informer la population à travers la loi n°052 du 18 décembre 2015. C’était en Mme Coulibaly Korotoumou Ballo, présidente des femmes de yelema.
Habillées en uniforme du 8 mars, des femmes du parti de Moussa Mara ont pu assister à cette conférence de presse. Manifestement dévouées à la lutte contre les inégalités entre les sexes et les violences faites à certaines des leurs, les femmes de yelema ont plutôt jugé indispensable de tirer profit de cette journée en lançant des messages de sensibilisation et d’information à l’endroit des autres en expliquant la loi du 18 décembre 2015. La vice-présidente, Jamila Traore, a pris la parole : « Nous les femmes du parti yelema, nous commémorons cette journée internationale dédiée à la femme. Entourées des jeunes et des hommes, c’est avec une plus grande satisfaction que nous nous permettons de parler de la situation de la femme au Mali. Convaincues que le combat de la promotion de la femme ainsi que sa participation à la vie active et politique nécessite une synergie d’action, nous les femmes du parti avons ainsi décidé de commémorer la femme en ce jour de 8 mars ». Ce, poursuit-elle, « pour donner un éclat particulier à l’évènement au-delà de la célébration. » Pour terminer, elle a jugé alarmant le bilan du ministère de la promotion de la femme qui parle de plus de 4 000 cas de violences faites aux femmes.
Pour sa part, la présidente des femmes du parti yelema, Korotoumou Ballo, a d’abord rappelé que le parti a été créé en juillet 2010. « Aujourd’hui, c’est la journée des femmes. Nous les femmes de yelema célébrons cette journée à travers cette communication pour sensibiliser, informer et parler surtout de la loi n°052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir les genres dans l’accès aux fonctions nominatives et électives », précise-t-elle. Comme exposé par elle, le bureau des femmes est à pied d’œuvre pour la bonne représentativité des femmes sur les listes des législatives prochaines. Se prononçant sur la loi n°052 du 18 décembre, Mme Coulibaly laisse entendre que cette loi est composée de quatre articles dont le premier stipule : « A l’occasion des nominations à des institutions de la République ou dans les différentes catégories de services publics au Mali, par décret, arrêté ou décision, la promotion de personnes de l’un ou de l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30% » ; l’article 2 de cette loi prévoit aussi qu’ « à l’occasion des élections de députés, des membres du Haut Conseil des collectivités territoriales ou des conseillers, aucune liste d’au moins trois personnes présentée par parti politique ou regroupement des candidats indépendants, n’est recevable si elle présente plus de 70% de femmes ou d’hommes. » Aussi prévient-elle que l’ajustement de cette loi ne concerne pas l’élection des chefferies traditionnelles au niveau des villages, des conseillers du village, des associations religieuses, de cultes…Selon la présidente des femmes, l’article 3 de cette loi explique à suffisance que les listes de candidatures aux élections locales doivent respecter l’alternance des sexes comme suit : si deux candidats du même sexe sont inscrits, le troisième doit être de l’autre sexe. Chose qui n’est pas encore comprise, selon elle, par beaucoup de personnes. Raison pour laquelle, a-t-elle raconté, des séances de formations suivies de sensibilisations ont été et continuent d’être faites par les femmes de yelema. Elle termine Par le quatrième article tout en sollicitant le respect de ladite loi.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays