Washington a refusé que les fonds de l’ONU soient engagés dans le soutien de la force du G5 Sahel. Un refus qui fait suite à la demande de Paris qui aurait souhaité un soutien plus large et pérenne. La France a, donc, proposé la mise en place d’un fonds spécial géré par l’Union Européenne dans le but d’obtenir un consensus. Une proposition approuvée par l’Ambassadrice américaine à l’ONU qui a salué l’idée du texte.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une Résolution instruisant à la MINUSMA d’apporter un soutien logistique et matériel aux forces antiterroristes du G5 Sahel. Pour ainsi gagner le soutien de Washington qui ne souhaitait pas engager les finances de l’ONU, un fonds spécial qui sera coordonné par l’Union Européenne a été mis en place. Une proposition faite par Paris qui portait la Résolution.
L’Ambassadrice américaine à l’ONU a salué la créativité de ce texte en assurant que le soutien de Washington était bien la preuve que les menaces terroristes dans la zone étaient prises au sérieux.
Grâce à cet accord qui doit être signé entre Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations-Unies, et les pays du Sahel pour accélérer les activités de la force antiterroriste du G5. La MINUSMA sera chargée de fournir de l’eau, de l’essence, des rations alimentaires et, s’il le faut même, de participer aux évacuations médicales des soldats du G5 sahel. Mais cela uniquement lorsque ceux-ci se trouvent à l’intérieur des frontières maliennes.
Cette nouvelle Résolution qui consiste à mettre en place d’un fonds spécial pour le G5 Sahel. Toutefois, selon nos confrères de RFI, tel n’était pas ce qu’aurait préféré la France qui l’a reconnu devant le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Mais, malgré tout, cette mesure constitue «une base solide», selon eux.
L’appui logistique et matériel de la MINUSMA serait, donc, la bienvenue dans l’opérationnalisation du G5 Sahel qui connaît des problèmes financiers.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT