Le Premier ministre de la Transition, Moctar Ouane, a récemment installé le Comité d’orientation stratégique. Composé d’une cinquantaine de personnalités issues des partis politiques, de la société civile et du monde universitaire, le Cos est un organe consultatif créé le 31 mars dernier pour appuyer le gouvernement dans sa réflexion pour l’action dans le cadre des réformes.
Pour les Hamalistes, il est impensable de mettre en place un tel organe sans la communauté musulmane qui représente « 90 % de la population malienne ». Ces derniers rejettent purement et simplement le Comité et appellent les musulmans du Mali à une grande mobilisation pour contrer « un pilotage à vue » des autorités de la transition. En effet, le Cherif de Nioro se sent marginalisé par les autorités de la transition. « Il n’a pas été consulté lors de la désignation du Président de la transition, ni lors de la composition du gouvernement, encore moins à la mise en place du CNT », explique Ousmane Sanogo, un des responsables de l’association.
Même le Haut conseil islamique, qui répond au nom des musulmans, n’a pas été impliqué. « Un comité qui doit statuer sur la vie de la nation, ne peut se faire sans l’implication des musulmans », affirme M. Sanogo.
Ibrahima Ndiaye