Pas question de mettre en place une transition de plusieurs années ni de vouloir faire toutes les réformes pendant la transition. C’est la position du parti de l’ancien ministre Housseïni Amion Guindo. Pour ce parti, la transition qui est en phase d’être mise en place n’a que deux missions essentielles : le retour de la sécurité et l’organisation de l’élection présidentielle. Il suffit donc, selon ce parti, quelques mois seulement pour faire ce travail. C’est pourquoi il propose une transition de 9 à 12 mois maximum. Pour Poulo, plus la transition dure, l’appétit de ceux qui sont au pouvoir s’agrandit. « Vouloir installer une transition durablement peut conduire à des soubresauts. Cela au niveau de l’armée ou au niveau des civils », a-t-il expliqué. Selon lui, la courte durée de la transition ne doit pas être une période pour faire toutes les réformes. Il affirme que c’est le prochain Président qui fera ce travail. La priorité de l’heure, selon lui, c’est de chercher un président de la République. « Nous voulons une transition simple. Nous voulons une transition qui respectera l’esprit du soulèvement », a-t-il entonné. Cet esprit, affirme-t-il, c’est non à l’accaparement du pouvoir, non au clanisme.
Parlant de la présidence de la transition, la Codem propose de la confier à un civil. Ce président sera, selon la formation politique de Housseïni Amion Guindo, choisi de façon consensuelle.
En plus d’un président, le seul organe dont la transition a besoin, selon la CODEM, c’est le Gouvernement. À ce niveau, le parti propose : de « mettre en place un gouvernement d’union nationale (avec une feuille de technocrates, sous la conduite d’un Premier ministre consensuel, élaborer une feuille de route très claire de la transition, route très claire) ». Ce gouvernement, qui doit faire appel à l’assistance technique et financière de la communauté internationale pour l’organisation de l’élection présidentielle, sera composé essentiellement de technocrates, selon la CODEM. Pour Poulo, la présence des politiques doit être limitée dans ce gouvernement de transition. Cela éviterait le clanisme et le risque de favoriser tel ou tel candidat pendant les prochaines élections présidentielles.
Le parti a, en fin, insisté qu’avec l’accompagnent de la CEDEAO et de la Communauté internationale, la transition doit avoir comme priorités : « la sécurisation du territoire national et l’organisation d’une élection présidentielle sans exclusion de candidat sauf contraire à la loi ».
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays-Mali