Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en collaboration avec celui de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, a tenu hier, au Centre de formation des collectivités territoriales, un atelier de validation des avant-projets de textes de la police territoriale.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré. C’était en présence du chef de cabinet du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Haminy Belco Maïga, du maire de la Commune urbaine de Kati, Yoro Ouologuem et de nombreux invités.
L’objectif principal de cette session était le partage et la validation des avant-projets de textes sur la police territoriale en vue de prendre en compte les engagements du gouvernement dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Après les mots de bienvenue du maire de Kati, le chef du département de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale a, dans son discours d’ouverture, indiqué que l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est un vaste chantier de réformes sur les plans institutionnel, de la défense et de la sécurité. Chantier pour la réalisation duquel, a rappelé Lassine Bouaré, les parties à l’Accord conjuguent leurs efforts dans une démarche de plus en plus participative et consensuelle. Parmi les innovations envisagées, a rappelé le ministre, la police territoriale occupe une place non négligeable, parce que se situant à la confluence des questions de gouvernance locale, et également celles de défense et de sécurité. «Conçue comme un instrument dont l’ancrage institutionnel est au niveau des collectivités territoriales, la police territoriale ambitionne d’améliorer l’offre de sécurité à travers une approche de proximité, tout en restant en cohérence et en articulation avec le cadre général et les principes des règles de défense et de sécurité, qui restent un domaine régalien et de souveraineté de l’Etat», a déclaré le chef du département de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale.
Le ministre Bouaré a estimé que la réussite du processus de décentralisation est directement liée à la paix, à la sécurité et à la stabilité qu’elle doit contribuer à renforcer. Il ajoutera que cette conviction sous-tend le volet gouvernance locale de l’Accord. Toujours, selon le ministre Bouaré, il s’agit de faire en sorte que la décentralisation participe d’une approche intégrée de la sécurité, permettant de bâtir un développement durable et adapté aux spécificités locales. Cet atelier, poursuivra Lassine Bouaré, constitue une étape, un moment important dans le processus de préparation des textes statutaires de cette police. Selon lui, il offre l’occasion à un public plus large et diversifié de se pencher sur les avant-projets, préparés et proposés par le groupe de travail qui regroupait aussi bien les représentants de l’Etat, donc de l’administration, mais également ceux des différents mouvements participant au processus de mise en œuvre de l’Accord.
Et le ministre d’espérer que la mise en commun des idées et des avis complémentaires, mais pourquoi pas contradictoires, permettra d’enrichir les propositions qui seront présentées aux participants.
Aboubacar TRAORÉ
L’Essor