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Mise en œuvre de la R-1325 : UNE TABLE RONDE POUR MOBILISER DES FONDS

Estimé à 9,386 milliards Fcfa, le financement de ce plan destiné à promouvoir la participation des femmes à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, est assuré par un fonds commun « Basket fund » baptisé « Agenda 1325 »

Sangaré Oumou Bah ministre promotion femme enfant famille

Notre pays dispose d’un Plan d’action national (PAN) 2015-2017 pour la mise en œuvre de la résolution 1325 (R 1325). Il succède à un premier plan pour la période de 2012 à 2014 qui a coïncidé malheureusement avec l’éclatement de la crise multidimensionnelle qui a secoué notre pays. Le plan actuel est donc bâti sur les leçons tirées, l’évolution du contexte ainsi que les perspectives en matière de paix et de sécurité prévues par l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Il résulte d’une large consultation impliquant la plupart des intervenants tant du gouvernement, de la société civile que des partenaires.
En janvier dernier, les acteurs se sont réunis pour élaborer un plan opérationnel pour cette année. Cette rencontre était couplée au lancement officiel du Plan d’action national pour la mise en œuvre de la résolution 1325. Quelques semaines après ce rendez-vous, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en collaboration avec Onu-femmes et la MINUSMA a initié une table-ronde des partenaires, hier dans la salle dudit ministère. Cette activité est conçue comme un plaidoyer auprès des partenaires pour mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre du plan de travail annuel 2016 et des actions concrètes retenues dans le plan d’action national de la résolution 1325.
Avec un budget de 9,386 milliards Fcfa, le financement du PAN-R 1325 est assuré par un fonds commun « Basket fund » baptisé « agenda 1325 » et mis en place par le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Onu-femmes et les partenaires au développement. L’objectif du PAN- R 1325 est de promouvoir la participation des femmes à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Il aidera aussi à assurer la prise en compte des droits et des besoins spécifiques des femmes et des filles dans les programmes de consolidation de la paix. Il s’agira aussi et surtout d’accroitre la participation des femmes dans la prise de décision pour la reconstruction nationale et le relèvement du pouvoir économique.
Au final, 3 millions de personnes sélectionnées selon des critères précis, seront couvertes par ce programme. Les bénéficiaires directs seront les femmes et les filles, les leaders d’opinion et les acteurs en matière de paix et de sécurité. Le programme qui durera 3 ans, couvrira l’ensemble du territoire national, en particulier les zones affectées par le conflit et celles d’accueil des personnes déplacées. Le présent plan respecte 5 axes prioritaires qui répondent aux besoins spécifiques des femmes dans la situation actuelle de recherche de la paix et de la réconciliation nationale. Le premier axe est destiné à la prévention des conflits et des violences basées sur le genre liées aux conflits armés. Le second a trait à la protection et à la réhabilitation des survivantes. Le troisième axe milite en faveur de la participation et de la représentation. Le quatrième est, lui, destiné à la promotion du genre et de l’autonomisation de la femme, tandis que le dernier assure la coordination et le suivi- évaluation des activités du PAN.
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, a expliqué que l’élaboration de ce PAN traduit l’engagement du gouvernement, à travers son département, d’impliquer tous les acteurs afin d’harmoniser les visions et surtout de coordonner la mise en œuvre. Ce document, dira-t-elle, devra donc servir d’outil de base pour tous les acteurs soucieux de la prise en compte des droits et besoins spécifiques des femmes et des filles dans les processus de paix, de sécurité et de réconciliation nationale. Il est aussi, et surtout, selon le ministre, un élément d’opérationnalisation de la politique nationale genre (PNG) donnant ainsi la légitimité du leadership au département. Mme Sangaré Oumou Ba estime que l’effort nécessaire pour garantir la mise en œuvre du présent plan passera également par son appropriation par les différents acteurs tant publics que non-gouvernementaux, de même que par les partenaires. Ce qui fera dire au représentant résident de ONU-Femmes dans notre pays, qu’il est nécessaire d’avoir un mécanisme solide, inclusif et redevable en vue de sa mise en œuvre efficace et coordonnée.
Le Dr. Maxime Houinato regrette qu’en dépit des campagnes de sensibilisation, les Maliennes restent marginalisées dans le processus de la paix et de la réconciliation nationale. Il citera comme exemple le processus de DDR en cours d’où les femmes sont exclues. Ce sont des situations de ce genre que la résolution 1325 essaie de corriger afin de permettre à la Malienne de prendre entièrement part à toutes les étapes du chantier de la paix, de la reconstruction et de la réconciliation nationale. Maxime Houinato a réaffirmé l’engagement de son organisme à soutenir le présent plan à l’élaboration duquel ONU-Femmes a activement participé.
Les différents partenaires présents à la table ronde se sont engagés à accompagner et soutenir la mise en œuvre du PAN-R1325.
M. A. TRAORE

Source : Essor

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