Les chefs de la diplomatie des trois Etats de la confédération de l’Alliance du Sahel étaient en conclave hier lundi à Koulouba. A l’issue de la réunion, ils doivent adopter le volet « Diplomatie » du projet de la Feuille de route pour plus d’harmonie entre les positions sur la scène internationale.
A l’ouverture des travaux, le ministre Abdoulaye DIOP a révélé que la création de la confédération des États du Sahel (AES) a bouleversé l’échiquier géopolitique, non seulement de la région du Sahel, mais aussi de l’Afrique et d’ailleurs. Le hôte du jour a signalé que l’une des manifestations de ce bouleversement géopolitique a été le changement manifeste de paradigme.
« Nos États ne subissent désormais aucun diktat et ne plient devant aucune injonction », a déclaré Abdoulaye DIOP, soutenant que les visions des présidents de la confédérations de l’AES ne soufreraient d’aucune ambiguïté. Elles remettent les intérêts de leurs États et les besoins de leurs populations, seuls critères pertinents, au centre de toutes leurs décisions, au cœur de toutes nos actions.
Aux dires du ministre DIOP, il a déclaré que l’autre manifestation du bouleversement géopolitique en cours, est, l’intrusion désormais ouvertement assumée d’acteurs qui ne cachent plus leurs intentions hostiles. Abdoulaye DIOP, dans son intervention, a avancé que les aveux de l’Ukraine de revendiquer fièrement son soutien aux groupes armés terroristes opérant au Sahel, ne devraient laisser indifférent aucun État, aucune organisation internationale ou régionale.
Par ailleurs, il a témoigné que les actes hostiles posés contre la Confédération des États du Sahel (AES) et contre les autorités de leurs pays, sont des preuves, si besoin en était encore, que les dirigeants de l’AES sont sur le bon chemin. Il a martelé que ces défis, loin de saper leur ardeur, renforcent au contraire leur détermination à faire plus, à faire mieux, dans une unité de stratégie et d’actions.
Quant au ministre Karamoko Jean Marie TRAORE, il a fait savoir que le 16 septembre 2024, était une date historique de leur parcours commun qui marquait le premier anniversaire de la naissance de l’Alliance des États du Sahel, conformément à la vision de leurs trois Chefs d’État et à l’aspiration profonde des populations burkinabè, malienne et nigérienne. Conscients des enjeux du moment et mus par une volonté et une détermination sans faille de créer les conditions de la paix et du développement harmonieux et durable de leurs pays respectifs, selon le ministre en charge des affaires étrangères du Burkina Faso, les Présidents TRAORE, GOITA et TIANI ont décidé , au terme du premier sommet des Chefs d’État des pays membres de l’Alliance des États du Sahel, tenu le 6 juillet dernier à Niamey, de franchir un palier supplémentaire par la signature du traité portant création de la confédération des États du Sahel (AES). Le Chef de la diplomatie burkinabè a soutenu que ces trois pays, en toute responsabilité et souveraineté, venaient de tracer les sillons de leur marche inexorable ver leur destin commun qu’il leur incombe désormais de suivre et d’agrandir par la définition des actions concrètes de matérialisation de leur engagement commun.
Pour sa part, Bakary Yaou SANGARE a fait savoir que la tenue diligente de cette réunion témoignait de la détermination de leurs autorités à traduire dans les faits, les recommandations issues de la première session du sommet des Chefs d’État de l’AES, afin de répondre aux attentes légitimes des peuples de notre espace.
Toutefois, le ministre nigérien a rappelé, dans son propos, que la signature à Niamey le 6 juillet 2024 du Traité portant création de la Confédération des États du Sahel (AES), marquait une étape historique et décisive dans le processus d’opérationnalisation de ce nouveau cadre d’intégration sous-régionale, que les peuples du Sahel appellent de leurs vœux depuis l’ère des indépendances africaines.
Il a précisé que cette vision s’est enfin concrétisée grâce à l’engagement patriotique de leurs Présidents , le Capitaine Ibrahim Traoré du Faso, le Colonel Assimi Goita du Mali , et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani du Niger. Il s’est réjoui que sous leur leadership éclairé, le processus d’opérationnalisation des trois piliers stratégiques qui sous-tendent la Confédération AES (Défense/Sécurité, Diplomatie, Développement) a pris son envol.
Par SABA BALLO