À peine installé à la tête de l’hôpital du Point G, le Directeur général nouvellement nommé, Ilo Diall, we verra aussitôt dépourvu de tout pouvoir de signature et d’initiative pour le compte de cette structure. Le Conseil défense de son prédécesseur, par la voix de Me Hassane Barry, le lui ont notifié selon nos sources, en fin de semaine, suite à un arrêt de la Section administrative de la Cour suprême en date du 04 Mai 2018, qui suspend les effets du décret 2018-359/P-RM du 04 avril consacrant sa nomination en remplacement du Professeur Idrissa Amadou Cissé.
Approché par nos soins sur le sujet, le Conseil de défense de ce dernier assure qu’il poursuivra jusqu’au bout afin d’obtenir l’annulation définitive du décret en question, auquel il reproche dans le fond une non-conformité à la loi 049 du 19 septembre 2014 portant principes fondamentaux de la création et de l’organisation des services publics. Laquelle loi à instaure au Mali une procédure de nomination des Directeurs généraux de service étatique par appel à candidature. Si la nomination du Dg limogé a respecté la nouvelle formule, celle de son remplaçant l’a allègrement contournée au détour d’une simple décision du Conseil des ministres. Et l’avocat Me Hassane Barry de soutenir qu’une mesure, fut-elle l’émanation du Conseil des ministre, ne saurait se substituer à une loi adoptée par la représentation nationale et dont l’application a fait l’objet de diverses lettres circulaires des Premiers ministres Tatam Ly et Moussa Mara.
Il faut noter que la loi en question est inspirée elle-même d’une charte de l’Union Africaine ratifiée par le Mali et à laquelle le régime d’IBK à ses débuts euphoriques ne s’est visiblement conformé que pour faire bonne figure vis-à-vis des principes de gouvernance. C’est ainsi qu’à la culture du mérite s’est progressivement substituée les considérations purement partisanes dans l’attribution des postes de responsabilité publique. Et, à force de désigner des directeurs généraux en marge des rapports des commissions de dépouillement des appels à candidature, la législation y afférente devait subir des torpillages tels que certains observateurs en avaient même déduit son abrogation de fait.
Mais l’annulation du décret de nomination de l’actuel Dg qui se profile fera sans doute jurisprudence.
A Keïta
Le Témoin