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Minata: violée, ignorée et injuriée…

L’injustice ne suffisait pas. Il fallait ajouter à l’injustice une inique dose d’impudence et d’insolence… À peine, si dopés par un peu trop de masculinité, d’aucuns n’ont pas mis Minata SOUMARE sur le banc des accusés. Comme si elle avait inventé l’ignoble crime dont elle a été victime. Comme si c’est de gaîté de cœur qu’une digne et noble Malienne choisissait de dire publiquement qu’elle avait été violée…
Non messieurs, le viol n’est pas dol, c’est un vol du consentement et du désir, un outrage à la dignité d’une femme, une profanation de sa vertu de femme. Non, messieurs les sceptiques, les larmes de cette dame ne sont pas feintes, sa douleur est réelle, sa blessure est profonde. A ceux qui plaident pour ne pas en rajouter au désespoir, à la désespérance, à l’alanguissement de Minata, d’autres mettant leur cœur en vacance, s’interrogent sur son silence. Pardon, sur sa pudeur, son choix de ne pas crier sur tous les plateaux de télévision et sur toutes les pages Facebook qu’elle avait été séquestrée, violée, sauvagement violée… Est-ce une question d’indemnisation ? Minata dit qu’elle ne veut que la justice.

Au lieu de la comprendre comme victime abusée et désabusée, la plupart des gens la jugent et la condamnent pour n’avoir pas su se taire… Comme s’il devrait y avoir une convergence pour taire le crime. Cette double victimisation du viol, passer par la pire des expériences pour aller aussi vivre l’enfer social, fait que beaucoup de femmes, filles et familles se sont tues sur des cas de viol, fait noter un chroniqueur. Et en revanche, les viols ont continué et continuent, car le violeur est protégé par la société. Au lieu du violeur c’est la violée qui finit par ne jamais se marier, fuir les hommes et ne jamais vivre pleinement toutes les dimensions de sa vie… Or, ça, ce n’est pas juste. Rendons justice à Minata. C’est le sujet de votre Facebookan de ce jour.

Moussa Nimaga : en écoutant la dame, les faits et les séquestrations dont elle a été victime, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Nous demandons l’aide des organisations nationales et internationales des droits de l’homme pour soutenir la dame pour que justice soit faite. Nous sommes contre cette loi dite d’entente nationale qui protège les coupables de ces forfaitures inhumaines sur une femme.
Ces actes crapuleux et criminels doivent être punis par la justice.

Fatim Koudous : désolée ! Rien ne justifie ce qu’elle a subi de la part de cces criminels là. Vous pouvez garder quelqu’un, oui, mais pourquoi la violer ??? Elle a commis quel crime pour mériter ça ??? Bref, c’est le Mali rien ne doit nous étonner, dans un pays sérieux Aya ne mériterait même pas de respirer l’air. C’est vraiment dégoûtant

Mady Keita : le Mali ne lui nie pas le droit de porter plainte pour que justice soit rendue, mais je suis curieux de savoir le contenu du SMS qu’elle a reçu pour être envoyé au professeur Dioncounda et si c’était avant, pendant ou après les événements la tentative de contre coup.

Djibril Sow : j’avoue que moi aussi je ne comprends rien dans cette histoire. Pourquoi des proches de Dioncounda auraient besoin de passer par elle pour lui envoyer un message ? Le 15 avril c’est juste 3 jours après la prestation de serment de Dioncounda comme président par intérim et «le contre coup» c’était dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012. Je suis quand même très confus.

Mady Keita : Djibril Sow, elle dit que le message concernait les Bérets rouges.

Djibril Sow : de la restauration à l’organisation des séminaires…. Elle se retrouve à envoyer des courriers. Sauf, d’après ses explications, qu’elle a été arrêtée le 15 avril soit 3 jours après la prestation de serment de Dioncounda. Dioncounda est rentré à Bamako le 7 avril 2012 ; il a prêté serment le 12 avril. L’affrontement entre les bérets rouges et les bérets verts, c’était dans la nuit du 30 avril 2012.

Keita Abdoul Wahab : je retiens toujours la dernière phrase de cette dame : personne n’échappera à la justice divine.

Mariama Toure : Dieu ne dort pas, on peut échapper ici, mais personne n’échappera pas à la justice divine.

Aly Dit Alya Coulibaly : que justice soit faite ! Nul n’est au-dessus de la loi.
On s’en fout d’entente nationale. Vive la justice malienne.

Madiba Traoré : sans justice il n’y aura jamais de paix. Jusqu’à présent personne ne dit mot. Mais on vit où là ? Pour le cas de maître Konaré, c’est plus que grave. C’est quel genre d’avocat?

Abdramane Ouattara : sacré Malien ! Cette loi d’entente n’a pas été votée en catimini à l’Assemblée, mais devant nous tous ici et certains l’ont même trouvé géniale tout en applaudissant.Donc ne c est pas aujourd’hui qu’il faut se lever. Il est déjà trop tard. Malien, agissons toujours à temps…

Kemoko Diabaté : soutien total à la dame. Malgré tout, vous avez tous fermé les grands yeux sur la bavure gouvernementale en emprisonnant des innocents dans le faux. Continuez à vous leurrer et à les leurrer hein, c’est bien.

Yacouba Traoré : pourquoi elle n’a jamais porté plainte depuis plus de 7ans ??? Et surtout en tant qu’intellectuelle ! Pourquoi c’est dans une autre affaire qu’elle vient se plaindre ???

Abdramane Ouattara : Yacouba Traoré, avant de parler, il faut chercher à comprendre. Elle a été sur le banc des victimes. Ce que les gens ne comprennent pas est que l’affaire dite BERET ROUGE ne concerne pas que les bérets rouges. Il y a son lot de victimes et de plaignants civils. Seulement il y a eu mort de plusieurs bérets rouges, sinon la dame a toujours été là et a toujours décrié cette situation.

Yacouba Traoré : Abdramane Ouattara, j’ai bien compris cette affaire, elle n’est pas concernée par l’affaire des 21 bérets rouges, car les avocats de la défense des victimes même ont affirmé n’avoir jamais vu cette dame ! Et ils ont affirmé que cette affaire ne la concernait pas ! Je pense que c’est vous même qui ne comprenez pas cette affaire !

Yacouba Traoré : Abdramane Ouattara, vous n’avez pas compris ce document ! Il faut bien le lire. Il n’est nullement cité dans ce document les accusations dont elle parle ‘’séquestration et viol’’. C’est une invitation à comparaître en tant que témoin au compte de la partie civile dans l’affaire ‘’d’enlèvement et assassinats, complicité d’enlèvement et d’assassinats, complicité d’assassinats’’. Il n’est nullement question de viol ou de séquestration !

Abdramane Ouattara : apparemment non ; donc je vais vous aider un peu à comprendre le sens : la partie civile est la personne qui s’estime victime d’une infraction à propos de laquelle l’action publique a été déclenchée par le ministère public ou le doyen des juges d’instruction, devant les juridictions répressives et qui entend, à ce titre, obtenir une indemnisation de son préjudice.

Alassane Sidibe : personnellement moi aussi quand j’ai écouté, elle a souligné des points qui méritent d’être pris en compte lorsqu’elle dit avoir été violée et qu’elle ne veut pas une réparation issue de la loi d’entente. Ici elle veut dire que sa dignité n’est pas remplaçable par l’argent. Et je crois qu’elle a raison.

Source : INFO-MATIN

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