Au moment où nous nous attendons à un dénouement de la grève illimitée des magistrats, voilà les greffiers qui s’annoncent pour une grève de 72 h à compter du 15 février prochain.
Le Syndicat autonome des greffiers, secrétaires de greffe et parquet (Synag) prévoit d’aller en grève les 15, 16 et 17 février prochain. Il exige la mise en exécution des résolutions du dialogue national organisé par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Les doléances sont d’ordre institutionnel et matériel.
Le préavis de grève qui a été déposé le 30 janvier 2017 porte sur sept points de revendication, a précisé le président du Synag, Hadiya Dioumassy. Il s’agit de la relecture du statu qui régit le corps, l’allocation d’une indemnité de participation à la judicature, l’amélioration de l’indemnité de responsabilité de représentation, les primes de logement, la relecture des décrets portant tarif en matière de suivi commercial social, le décret portant tarif en matière pénale et les dotations des greffes en guide pour uniformiser la pratique des greffes au niveau de toute l’étendue du territoire.
Comme les magistrats, cette grève des greffiers fait suite au dialogue national engagé en 2016 par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Les greffiers, à en croire Me Dioumassy, demandent la mise en exécution des résolutions issues de cette rencontre nationale.
Les greffiers sont optimistes quant à l’ouverture d’une négociation prochaine. « Le préavis de grève a été répondu par le gouvernement à travers une correspondance le jour même du dépôt du préavis. Cette correspondance était envoyée pour produire notre mémoire en défense et produire les noms de nos conciliateurs. Le gouvernement est dans des bonnes dispositions pour discuter sereinement avec mon syndicat », a-t-il précisé.
En attendant, le mot d’ordre de grève est maintenu.
Youssouf Coulibaly et
Adam Fofana, Stagiaire
Source: L’indicateur du renouveau