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Micmac à l’OPAM à propos de la BID : Un ex PDG et un licencié sur la sellette

La situation du Mali va de mal en pire alors qu’on s’évertue à camoufler la dure réalité au président Ibrahim Boubacar Keita. En effet, notre pays risque de faire face à l’insécurité alimentaire et ce en dépit de multiples efforts consentis par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers (PTF). Lire notre dossier de ce jeudi.

office produits agricole mali opam

Malgré les efforts fournis, l’insécurité alimentaire se profile à l’horizon par la faute des ‘’apatrides et des incompétents’’. Des problèmes bien évitables s’entassent et les partenaires techniques et financiers (PTF) du Mali, en tout cas, ceux qui sont sérieux ne savent plus quoi faire. C’est le cas notamment de la Banque islamique de développement (BID) qui, faut-il le rappeler au passage, a prêté 7 milliards de nos francs à notre pays (remboursables en quelques mois) pour qu’il puisse reconstituer le stock d’intervention de l’Etat (SIE).

Selon une source digne de foi, les choses sont loin de passer comme prévu. Car, la reconstitution du SIE est à seulement 29% concernant le riz tandis que le stock national de sécurité (SNS) portant sur le mil est à 30%. Pire, une quantité importante du mil aurait été introduite de façon informelle dans les magasins de l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM). En outre, le contrat de certains petits fournisseurs ne serait pas dûment signé.

Certaines opérations auraient été faites à l’insu du ministre de finance, de la Direction générale du marché public (DGMP), du contrôleur financier, du secrétariat général du gouvernement et des services d’impôt. Ces différentes structures n’auraient pas vu certains documents à plus forte raison d’y apposer leur signature comme le préconise la règle en la matière.

Cette irrégularité procédurière permettra, semble-t-il, à l’OPAM et à sa planète mère qui n’est autre que le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) de gruger l’Etat et de pouvoir pêcher en eau trouble. Quant à la lenteur, elle vise à demander un avenant à la Banque islamique de développement (BID) en augmentant le prix d’achat du riz aux fournisseurs véreux. À défaut, le puissant PDG de l’OPAM Salifou B Diarra et son mentor Nango Dembélé commissaire à la sécurité alimentaire entendent initier un vaste programme d’importation du riz.

Déjà, il aurait été demandé à Assa Kouma, Bakorè Sylla et Modibo Keita (les spécialistes de l’inflation) de mettre les pieds dans les starting-blocks pour la course à l’importation massive du riz de tous genres. C’est un véritable festin qui s’organise à propos des 7 milliards de Cfa de la BID dont les invités sont triés au volet par Salifou B Diarra le ‘’Licencié PDG ou le PDG Licencié’’ de l’OPAM sous la haute protection de Nango Dembélé commissaire à la sécurité alimentaire. Cet homme suit de loin comme du lait sur le feu tout ce qui se passe quotidiennement à l’OPAM.

Dans le souci de réussir la cabale contre le Mali Salifou B a amené Youssouf Mahamar Touré lui aussi un ex PDG de l’OPAM au poste de directeur général adjoint qui était occupé par Gouro Allaye Cissé. M. Touré a été sollicité parce qu’il serait un as des as en matière d’opérations frauduleuses.

En outre, les apatrides veulent aussi gérer en sourdine un autre problème embarrassant. Il s’agirait de 1 200 tonnes de riz pourri achetées en 2011 par Youssouf Mahamar (quand il était PDG de l’OPAM) pour un coût de plus de 300 millions de nos francs. Ces tonnages seraient encore stockés au niveau de l’OPAM. Une source proche de la Direction générale du marché public (DGMP) affirme que l’ex PDG Youssouf Mahamar Touré aurait été auditionné par les enquêteurs du Pôle économique et financier concernant l’importation du riz ATC Thaïlandais.

Il serait également impliqué dans l’échec de ‘’l’initiative riz’’ où sur les 14 milliards de Cfa mis dans le compte de l’OPAM seules 9 tonnes 800 kilos auraient été achetés. Personne ne sait la direction prise par le reste du magot. Tout comme on ignore l’utilisation faite d’un millier de bidons d’huile offerts par l’Afrique du sud suite aux crises multiformes qui ont frappé notre pays en 2012 et 2013.

Salif B Diarra aussi aurait fait des gâchis similaires à l’Observatoire du marché agricole (OMA). Un rapport de l’Union européenne a même qualifié cette structure comme étant l’une des plus mal gérées du dispositif de sécurité alimentaire au Mali. En somme, la situation actuelle à l’OMA, à l’OPAM et au CSA est assimilable à la présence des loups dans une bergerie. Et tous ces responsables se réclament du parti RPM qui leur garantirait confort et impunité.

Notre prochaine publication portera sur l’interprétation abusive du fameux considérant ‘’D’’ de l’accord signé entre le Mali et la BID, l’erreur dans laquelle la DGMP a été volontairement induite afin qu’elle puisse donner son avis de non objection et les missions coûteuses (quête de primes journalières) effectuées en novembre et décembre 2014 à l’intérieur du Mali dans le but de préparer les organisations paysannes à mieux voler durant l’achat du riz destiné à la reconstitution du stock d’intervention de l’Etat (SIE).

À suivre…

Souleymane Diarrassouba

Source: Ciwara Info

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