Au Mexique, des Patrouilles civile d’autodéfense sont parvenues à contrôler une dizaine de villes dans l’Etat du Michoacan. Des villes jusqu’ici tenues par le cartel des Chevaliers du Temple. Problème : le gouvernement a envoyé de nouvelles forces fédérales. Il veut maintenant reprendre ces villes.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Le chef des patrouilles civiles d’autodéfense a déclaré qu’il n’était pas question de déposer les armes. Ceux que l’on appelle les Vaillants n’obéiront que lorsque le gouvernement aura mis sous les verrous les sept dirigeants du cartel des Templiers.

La population ne comprend pas que le gouvernement s’oppose aux patrouilles d’autodéfense qui ont courageusement libéré dix villes tenues par les cartels, obligeant les trafiquants à prendre le maquis. Elle soupçonne le gouvernement de ne pas vouloir aller au fond des choses, c’est-à-dire s’attaquer entre autres à la grande corruption de son administration qui s’est faite acheter par le cartel des Templiers.

Le leader des patrouilles d’autodéfense a rappelé qu’il compte 25.000 hommes en armes et qu’en cas d’urgence, il peut réunir en moins de quinze minutes, 140.000 hommes pour aller à la guerre s’il le faut.

Le président Pena Nieto a envoyé un de ses plus proches collaborateurs pour coordonner les opérations. Il a prévenu que toute personne prise les armes à la main sera arrêtée conformément à la loi. Une position qui paraît bien drastique alors que ce gouvernement se montre incapable d’assurer la sécurité de la population.

rfi