On ne lui connaissait pas d’ennemi notable. Crime rituel improbable, crime crapuleux vraisemblable.
Une jeune femme, Fatoumata Maïga, a été retrouvée morte dans la nuit de vendredi à samedi devant son commerce situé à San. Les circonstances exactes et les motifs de cet assassinat sont pour le moment non élucidés. Une enquête a été ouverte pour tenter de comprendre ce qui s’est passé et d’identifier le ou les coupable(s).
Plusieurs lésions susceptibles d’avoir causé le décès avaient été relevées sur la tête de la victime ayant occasionné une hémorragie cérébrale qui est un saignement survenant de façon brutale, par rupture d’un petit vaisseau, réalisant un hématome à l’intérieur même du cerveau.
Le principal objectif de la médecine légale est de déterminer les causes du décès et quels ont été les derniers événements précédant la mort d’un individu. L’autopsie, quant à elle, a permis de réunir un grand nombre d’éléments à partir desquels le médecin légiste s’est efforcé de reconstituer l’état de santé de la victime et de déterminer si celui-ci a eu un lien avec la mort. Les hypothèses qui sont émises peuvent parfois permettre d’éviter les erreurs judiciaires ou au contraire d’empêcher qu’un meurtrier ne puisse passer à travers les mailles du filet.
On ne lui connaissait pas d’ennemi déclaré. Crime rituel improbable, crime crapuleux vraisemblable. Enfants kidnappés, albinos massacrés, cadavres mutilés dans la bourgade de San, pour s’attirer fortune et pouvoir, certains monnaient des organes. Ces scandales défraient régulièrement la chronique dans la ville de San. Aucun organe de la victime ou sang n’a été prélevé. L’hypothèse d’un crime crapuleux, dont on ignore pour l’instant le mobile, est privilégiée par les policiers.
Georges François Traoré
Source: L’Informateur