Dans son intervention, Dr Coumaré, a d’abord fait l’état de la maladie sur le plan mondiale et au niveau de l’Afrique. Par rapport, à la situation mondiale, il a souligné le décès de 3214 personnes sur 94250 cas confirmés. A ce niveau, il a précisé que la Chine et la Corée sont les plus touchées avec respectivement 80270 et 5261 cas confirmés.
Par rapport à l’Afrique, le Segal Coumaré, a soutenu que l’épidémie a touché six pays avec 12 cas. Ces pays, cite-t-il, sont : l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et le Nigeria.
« Au Mali, aucun cas confirmé n’a été détecté, par contre 14 cas présumés suspects ont été testés négatifs. Pour la plupart, ce sont des voyageurs entrés par voie aérienne dont 3 venants de Thaïlande, 2 de Corée du Sud, 2 de Chine, 5 militaires de la mission des nations unies au Mali et 2 maliens sans notion de voyage à l’extérieur » a indiqué le Segal du ministère de la Santé.
Selon Dr Coumaré, les autorités sanitaires maliennes dans le cadre de leur plan de riposte ont structuré leur intervention autour de 4 axes. D’abord, dit-il, il a été mise en place une cellule de coordination nationale et un comité de crise.
Suite à cette 1ère action, il dira que le curseur a été mis sur l’identification des points d’entrée de la maladie au Mali. C’est dans cette logique, précise-t-il, que les différents aéroports, notamment, Bamako Sénou, Kayes et Mopti, ont été identifiés comme point d’entrée à risque élevé. A ses dires, au niveau de ces aéroports, des équipes ont été dépêchées avec les moyens nécessaires pour procéder à la prise en charge sur le terrain.
En plus, il dira que certains corridors considérés comme prioritaires, au nombre de 15, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Guinée, le Sénégal et la Mauritanie, sont sous surveillance chaque jour et que des comptes rendus quotidiens sont tenus aux niveaux régional et national.
Par rapport aux sites qui ont été aménagés pour la prise en charge d’éventuel cas de maladie, Dr Coumaré, a cité ceux de : l’hôpital Gabriel Touré, le CHU du Point G, l’hôpital de Kati et les CSREF de Bamako. Ensuite, il a souligné l’existence de 4 laboratoires ayant la capacité de faire le diagnostic du coronavirus.
Ces laboratoires, selon lui, sont le Centre Universitaire d’excellence de Recherche clinique (UCRC), la Faculté de Médecine et d’Odonto Stomatologie, le Laboratoire de l’INRSP, enfin le centre d’Infectiologie Charles Mérieux (CICM).
Au-delà de ces laboratoires fixes, il a souligné l’existence d’un laboratoire mobile, pouvant être déplacé sur toute l’étendue du territoire pour faire des prélèvements et procéder à des analyses en cas d’alerte de cas suspect.
Par ailleurs, le Ségal Coumaré, a invité les citoyens dans le cadre de la lutte contre cette maladie, d’observer des mesures d’hygiène, telles que le lavage des mains au savon ou l’application de gel hydro-alcoolique. Aussi, il a conseillé de cuire les viandes, œufs et poissons avant de les consommer.
Avant de terminer, il a aussi invité les gens de sursoir aux voyages non nécessaires ou obligatoires dans les pays infectés par le coronavirus.
Par Moïse Keïta