Présidée par le commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, le Général de Division M’Bemba Moussa Keïta, en compagnie du Directeur adjoint de l’Institut de Formation Judiciaire, Aliou Badra Coulibaly et l’Ambassadeur des Etats Unis au Mali, Dennis B Hankins, l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), en partenariat avec l’Institut des Etats Unis pour la Paix (USIP) et le Commissariat à la réforme du Secteur de la Sécurité (C-RSS), a organisé du 4 au 5 mars, un atelier de réflexion. C’était à l’Hôtel de l’Amitié ‘’Laïco’’ de Bamako avec comme objectif d’élaborer un concept et une stratégie nationale de police de proximité au Mali.
Ce sont les magistrats de la Cour suprême, des magistrats de siège, des greffiers, des juges d’instruction, des avocats, des notaires, des huissiers et commissaires-priseurs venus de Bamako et de l’intérieur du pays qui ont pris part à cet atelier de réflexion.
Selon le Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité, le terrorisme, les actes de banditisme, la criminalité transfrontalière organisée, y compris la radicalisation et l’extrémisme violent constituent des obstacles de taille à la stabilité nationale et régionale, à la croissance économique et au bien-être des populations.
C’est en cela, soutient-il, que se justifie l’importance de la création de la police de proximité pour limiter les risques d’endommagement physique et social des communautés et ainsi éviter l’effondrement total de villes et autres localités.
Ensuite, le commissaire M’Bemba Kéita, dira que, l’objectif majeur de cette réflexion est de recueillir l’expertise des acteurs de la justice, mais aussi de leur doter des moyens et ressources nécessaires pour définir les principes et les liens nécessaires du secteur de la justice pour la mise en place de la police de proximité au Mali. « Le processus de mise en œuvre d’une stratégie nationale de la police de proximité trouve ses fondements dans le projet politique de 2014 du président de la République, qui a pris l’initiative de réformes globales du secteur de la sécurité (RSS) » a-t-il déclaré.
D’après le Général Keïta, la police de proximité s’articule dans le contexte malien autour d’une mission confiée à la police et aux autres Forces de défense et de sécurité, destinée principalement à contrer la criminalité transfrontalière, le trafic d’être humain, la cybercriminalité, la radicalisation et le terrorisme, à apaiser les relations entre population et la police.
De son côté, le Directeur adjoint de l’Institut de Formation Judiciaire n’a pas du tout passé sous silence, sa satisfaction de voir le département de la Justice et celui de la Sécurité cheminés ensemble pour créer les conditions d’une paix sociale, dont aspire les populations. « Cette paix sociale, tant recherchée, ne saurait exister de manière durable, sans la justice et la sécurité » a-t-il soutenu.
Pour M. Coulibaly, avec ce renforcement des capacités opérationnelles, la justice doit jouer tout son rôle afin de rendre justice aux victimes des crimes de toutes sortes commis dans les régions du Nord et du Centre du Mali. Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut