C’est le principal message que l’on peut retenir de la journée d’information et de sensibilisation organisée, vendredi 14 novembre, par la Direction nationale de la santé en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef, à l’intention des journalistes. Objectif : outiller les hommes de medias à mieux véhiculer les informations et à gérer les rumeurs sur la maladie à virus Ebola.
Au cours de cette journée, les hommes de medias ont eu droit à des communications des experts de l’OMS et de l’Unicef et la Direction nationale de la santé sur les attentes des autorités et des personnels soignants vis-à-vis des medias et sur la gestion des rumeurs et sur le suivi des contacts en cette période cruciale de la maladie à virus Ebola présente au Mali. Aussi, un rappel a été fait sur cette insidieuse maladie depuis sa découverte en 1976 à nos jours.
Les experts de l’OMS et de l’Unicef ont insisté sur la gestion des rumeurs et le suivi des contacts en cette période épidémique.
«Si les rumeurs sur une maladie sont mal gérées, elles deviennent plus dangereuses que la maladie elle-même», a déclaré Rodrique Barry de l’Unicef. Celui-ci fait ici allusion aux folles rumeurs qui circulent, depuis quelques jours, sur la maladie à virus Ebola dans le district de Bamako. Une situation qui semble créer une psychose générale chez les populations. Conscient que Ebola est une réalité au Mali, il invite les journalistes à ne pas accorder assez d’importance aux rumeurs encore moins les publier dans la presse. «La seule chose qu’un journaliste doit faire face à une rumeur sur Ebola, c’est d’informer les agents de santé via les numéros verts mis à la disposition des populations», a –t-il ajouté.
Une autre communication non moins intéressante a porté sur le suivi des contacts avec des cas suspects ou confirmés d’Ebola. Il ressort de cette communication que la prévention d’Ebola repose sur quatre piliers : la mobilisation sociale par la communication de masse pour changer les comportements ; la prise en charge rapide des malades qui permet de sauver des vies ; la gestion sécurisée des cadavres (lavage mortuaire, enterrement…) et le suivi des contacts pour rompre la chaine de transmission du virus.
Selon les spécialistes, contrairement à l’imagination populaire, toute contamination à virus Ebola n’est pas synonyme de décès. La guérison d’Ebola est possible, si le traitement est fait par les services de santé dès l’apparition des premiers signes de la maladie.
Ces signes sont : forte fièvre, fatigue intense, nausée et vomissements, diarrhées, maux de tête, manque d’appétit, douleurs musculaires ou articulaires, maux de ventre, maux de gorge, toux. Dans certains cas : saignement des gencives et du nez, rougeur des yeux, vomissement de sang.
Dès l’apparition d’un ou plusieurs de ces signes, appelez les spécialistes aux numéros verts suivants : 80 00 77 77/ 80 00 88 88/ 80 00 89 89.