Alternance au Mali en 2018 : s’agit-il de la rupture avec le système ou avec une modeste personne ? De toutes les mille manières le bon choix s’impose au peuple malien. Le changement ou encore l’alternance, un mot sur toutes les lèvres mais dont très peu de gens connaissent le sens réel.
Cependant doit-on se contenter de le dire seulement sans avoir l’aplomb de l’avoir dans les comportements ? Ce changement qui, aujourd’hui est la volonté de tous, du moins jusqu’à preuve du contraire, veut tout simplement dire sans ambiguïté rupture totale.
A cet effet, il est pertinent que cette question se pose : rupture totale pour rompre avec qui ou quoi ? Voilà des questions dont les réponses permettront d’édifier plus d’un par rapport à la chanson “alternance” que scandent certains Maliens à quelques mois de l’élection présidentielle.
Aujourd’hui, il est indéniable que la majeure partie des Maliens en ont assez du régime du président Ibrahim Boubacar Kéita à cause de sa gestion catastrophique du pouvoir selon certains et mitigé pour d’autres.
Plus loin, d’autres estiment que le pays s’enfonce jour après jour dans un gouffre profond. Pour une petite minorité ayant le sens de faire la part des choses sans considération partisane, cette situation est loin d’être le résultat d’une tierce personne, mais d’un système plus solide que le régime lui-même.
Ainsi cette minorité réfléchissante résume que cette situation résulte de la faute de toutes et tous les Maliens affirmant que chacun connait où se trouve la plaie mais personne ne veut avoir le courage d’en finir avec car tout le monde en profite et c’est l’Etat-nation qui s’affaiblit en conséquence.
Alors la condition sine qua non au Mali est qu’un nouveau système s’installe afin de renforcer l’amour de l’Etat-nation dans le coeur de toutes et tous les Maliens en signant le retour de la dignité, la honte, le respect du peuple et bannir la corruption, le népotisme et autres maux pour toujours. Pour cela, il faudrait un homme doté de rigueur et de courage, mais qui ?
Courage pour faire tête vis-à-vis à d’autres systèmes imposés par l’extérieur à savoir la France. Courage de changer les idéaux de : “C’est un homme de la France qui gagnera aux prochaines élections” tout en relevant les défis auxquels le pays fait face ? Certains veulent seulement qu’IBK s’en aille ! IBK va peut-être s’en aller mais si le système ne change pas le Mali restera très probablement dans cet état agonisant.
Alors le changement (alternance) que nous chantons aujourd’hui n’adviendra que si chacun rompt avec ses mauvais caractères, comportements, habitudes et manières de penser. Il faut que chaque fils du Mali (à commencer par celui qui s’apprête à remplacer IBK), revoit son éducation, celle de ses enfants et ses habitudes.
Dognoumé Diarra
Source: Le Confident