Lors de son sommet en dehors des terres africaines, la Cédéao avait dénoncé le « chantage exercé par les autorités maliennes » dans l’affaire des 46 « militaires ivoiriens » et demandé la libération sans condition de ces hommes, arrêtés au Mali depuis le 10 juillet dernier. L’organisation sous-régionale avait par la même occasion annoncé l’envoi incessant d’une mission de haut niveau, composée de chefs d’État.
Le 29 septembre, les atterrissages se sont suivis à l’aéroport international Modibo Kéïta de Bamako-Senou. D’abord, le président gambien, Adama Barrow, ensuite le chef d’État du Ghana, Nana Akufo Ado qui était accompagné du médiateur de la Cédéao pour le Mali, Goodluck Jonathan. Le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey ainsi que le président de la commission de l’Union économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa), Moussa Touré faisaient partie de cette délégation de haut niveau venue négocier la libération des « mercenaires » ivoiriens.
Faire face aux défis de développement
De leur entretien avec le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta, rien n’a filtré. Mais au lendemain de leur visite, vendredi 30 septembre, le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a été reçu par le chef d’État malien. Après un échange d’expériences avec son homologue malien qui, selon lui, traverse la même situation qu’il a eu à traverser dans son pays, la Sierra Leone, Julius Maada Bio a également abordé l’épineuse question des 46 « mercenaires ivoiriens ».
Pour le président Sierra léonais, il faut très rapidement résoudre ce problème et faire face aux défis de développement dont le Mali et la Côte d’Ivoire font face. « Nous avons échangé [sur ce problème des militaires ivoiriens]. Nous avons [examiné] dans quelle mesure on peut résoudre cette question très rapidement », a-t-il souligné.
Au regard des difficultés que traverse le monde, il reste nécessaire de travailler ensemble afin de relever les multiples défis, a-t-il expliqué. De même, il a souhaité que le processus de transition en cours au Mali se passe dans la paix. Toute chose qui conduira à une élection transparente amenant au pouvoir un civil.
Bakary Fomba