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Menace Abidjan panique et… craque

Il est désormais de notoriété que les groupes terroristes suscitent d’abord la panique dans le pays ciblé pour ensuite tirer profit de cette psychose. A ce jeu, ils semblent bien avoir Abidjan.

 

C’est à l’unanimité  que les députés ivoiriens ont voté vendredi dernier une  loi antiterroriste autorisant les perquisitions de jour comme de nuit, des  interceptions de correspondances (écoutes téléphoniques et tous autres messages), des gardes- à-vue prolongées de deux fois 96 heures pour tout suspect d’actes terroristes… Ce vote survient seulement quelques jours (72 heures) après les incidents à la frontière avec le Mali, plus précisément à Misseni et Fakola.

En marge du caractère liberticide de cette loi, elle semble aussi faire le jeu des groupes terroristes dont l’option première est de susciter la peur et la panique, leur servant de matière première et de nourriture.

En clair, si des personnes, des citoyens libres en l’occurrence, sur simple présomption (des dénonciations ou par suite de complots organisés par exemple) doivent être incarcérées pendant 4 jours, voire plus, leur domiciles perquisitionnés, subir des maltraitances et des actes d’humiliation, il va s’en dire que les victimes de ces abus, surtout si elles sont de confession musulmane,  seront éventuellement tentées de s’identifier finalement au mal dont on les accuse. Faut-il le dire ? Les musulmans ivoiriens du Sud en l’occurrence, vivent toujours avec la peur de la persécution, un phénomène bien réel il y a juste quelques années. Il ne faudra donc pas en rajouter. En somme,  en voyant le mal partout, le régime d’Alassane Ouattara en crée finalement.

Par ailleurs, la loi en question est jugée liberticide par des organisations de la société civile puisque susceptible d’être utilisée contre les opposants politiques à quelques encablures des élections présidentielles dans le pays.

En tout état de cause, rien ne peut présager de la réaction des éventuelles victimes que l’on sait convoitées et sollicitées par les groupes jihadistes.  Ce qui semble donc être la solution risque bien d’être le problème.

B.S. Diarra

 Source: La Sentinelle
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