Le Collectif des Associations Musulmanes du Mali, a organisé un meeting, samedi, dernier, au Palais de la Culture, Amadou Hampaté Bâ. C’était suite aux assassinats au centre du pays, à celui de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré et pour exiger l’application de la peine de mort au Mali. On lisait sur les banderoles : « trop c’est trop, non à l’abolition de la peine de mort, oui à une loi pour l’application de la peine de mort au Mali ».
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Le président du Collectif des Associations Musulmanes du Mali, Mohamed Kimbiri, a lu une déclaration qui constate « avec regret et amertume que depuis un certain moment, les auteurs de certains crimes et assassinats lâches et odieux sont libérés en toute impunité comme monnaie d’échange de quelques otages européens : Pierre Camate en 2011 et Serge Lazarevic en décembre 2014. » L’association est aussi « préoccupée par l’amplification de la dégradation sécuritaire et la banalisation des assassinats de ces derniers moments, consécutifs aux récents assassinats odieux, et crapuleux dont celui de l’imam Abdoul Aziz Yattabaré, à Bamako et de l’imam du village de Djeri dans la commune de Pignari (cercle de Bandiagara). » Le Collectif des Associations Musulmanes du Mali dénonce avec la dernière énergie ces actes et attend du peuple malien, un sursaut patriotique en faveur du rétablissement de la peine de mort.
L’association a fustigé le gouvernement, « complice des cartels occidentaux ». Un appel a été lancé à tous les segments de la société civile pour l’application de la peine de mort au Mali, « seul remède contre les crimes odieux, les assassinats ciblés et prémédités. » Pour Mohamed Kimbiri, « Dieu a prescrit à l’homme la préservation de droits essentiels et sacrés : la préservation de la vie, la préservation de la foi, la préservation de l’esprit, la préservation des biens, la préservation de l’honneur et de la dignité. » Selon lui, la préservation de ces droits sacrés, principalement la vie sur laquelle reposent tous les autres droits, constitue la véritable justice. C’est donc confirmé, a-t-il dit, que la vie humaine est sacrée, qu’elle est inviolable. « Celui qui aura porté atteinte à cette vie, par ce fait même, désacralise sa propre vie et justifie ainsi d’en être privé pour garder à la vie son caractère sacré », a-t-il martelé. L’association a, aussi, prôné un Etat fondé sur des valeurs véritablement humanistes et conformes à nos traditions séculaires et l’unité nationale et l’intégrité territoriale assurée par une armée forte.
B.D.
Source: Canard Déchainé