Plus de 50 000 personnes ont répondu à l’appel de l’Imam Mahmoud Dicko le 10 février dernier au stade de 26 mars. Au cœur des discours la gestion du pouvoir par le président IBK. Il est six heures du matin et nous sommes au stade du 26 Mars de Bamako, presque plein. Certains ont passé la nuit sur place pour être ‘’sûrs’’ d’avoir une bonne place et mieux écouter leurs leaders.
Un grand rassemblement essentiellement consacré à la prière pour la stabilité de notre pays, « La crise actuelle du Mali a atteint un tel degré qu’il faut implorer la grâce divine » déclarera le président du Haut Conseil Islamique. Le chérif très attendu n’a pu effectuer Selon lui, la recrudescence des violences et les assassinats de paisibles citoyens à travers le pays trouvent leur justification dans la dégradation de nos valeurs sociétales, de nos mœurs, ainsi que la mauvaise gouvernance.
C’est pourquoi dira-t-il dans son adresse : « Ce grand rassemblement doit être celui d’une journée spirituelle, de pardon et de communion entre fils et filles du Mali pour trouver des voies et moyens pour sortir de cette situation qui est en train de conduire notre pays vers l’abime ». Notons que pour des raisons de santé, le chérif très attendu n’a pu effectuer le déplacement. Son envoyé dira : « C’est pour nous interpeler tous, gouvernants et gouvernés, pour qu’ensemble nous puissions réfléchir et nous remettre en cause que nous sommes ici.
Ce n’est point une lutte de personne que nous menons mais plutôt une lutte pour la religion et pour le Mali ». Il terminera par appeler les fidèles à la sagesse et à la retenue pour le bon déroulement des choses. Moussa Ouédraogo, un sexagénaire, venu de Dio dans le Macina comme beaucoup d’autres pour la circonstance confie être venu suite à une invitation du chérif de Nioro, « Nous sommes plus de 200 de notre village et nous avons dormi ici.
Cheick Mbouyé de Nioro nous a lancé un appel auquel nous répondons volontairement pour le Mali et pour la religion ». « Nous avons des problèmes partout » Une bonne dame, la cinquantaine se confie « Si aujourd’hui nous avons des problèmes partout dans le pays, c’est à cause de ce manque d’éducation et de considération à la religion.
Les autorités doivent beaucoup réfléchir là-dessus ». D’un ton plus élevé, notre Adja, confortablement assise dans sa tenue noire, dans un coin, entourée d’autres femmes, tout le visage couvert interpelle « Je voudrais appeler les organisateurs à réfléchir dorénavant à mettre des haut-parleurs aux alentours du lieu afin que ceux qui n’arrivent pas à accéder au gradin puissent au moins écouter. Ce serait répétitif de dire que le stade était plein à craquer mais il faut le faire. Le meeting aura été une vraie réussite.
Il faut noter qu’à la fin de son intervention, le président du Haut Conseil Islamique a fait des prières pour le Mali, pour l’Afrique et pour le Monde, afin que la paix règne, que les autorités pensent et aient pitié des leurs administrés afin que les choses aillent le mieux.
Source: Nordsudjournal