Les jeunes étant les fruits de leur temps, ils subissent les effets de transformations internes et de l’influence externe. Ce processus d’accession à la modernité se manifeste de plusieurs manières. La scolarisation, l’extension des masses médias, notamment la télévision, l’internet et le téléphone portable. Toutes ces forces agissent sur les esprits des jeunes et déterminent leurs attitudes. Dans ce cas, il n’est pas surprenant de les voir adopter certains comportements allant à l’encontre de leur propre développement. Il y a donc un véritable danger dans la cité.

Aujourd’hui, la vulgarisation des outils médias a ouvert toutes les portes, mêmes les plus vicieuses aux jeunes. Certes, l’avancée de la technologie procure à l’homme un confort incontestable, mais qu’advient-il si elle n’est pas utilisée à bon escient ?

Comme le disait François Rabelais, «science sans conscience, n’est que ruine de l’âme». Bref, les outils de communication modernes sont comme un couteau à double tranchant : mal utilisés, on risque de se couper. Comment ces machins peuvent alors contribuer à la propagation de la sexualité des jeunes ? Selon les explications du Sociologue Timothée Kassogué, l’impact est évident, notamment avec l’internet, car les jeunes ont facilement accès aux films pornographiques qu’ils téléchargent dans leurs téléphones, à leur guise. Si auparavant, déclare-t-il, les jeunes créaient mille et une stratégies pour accéder et visionner ces films sans que les parents ne s’en doutent point, actuellement, cela n’est plus le cas. À entendre M. Kassogué, avec l’internet à domicile et dans les cybercafés, les jeunes ont la possibilité de regarder ou de télécharger des films pornographiques sur leur téléphone portable, qu’ils visionnent quand et où bon leur semble.

À l’en croire, la consommation sans modération des ces films obscènes par  les jeunes est un facteur qui les pousse inconsciemment ou même sciemment à aller vers la sexualité. Sans penser ou minimiser les conséquences que cela pourrait avoir sur eux-mêmes.

Dans la plupart des cas, précise notre Sociologue, les jeunes ne disposent pas d’informations nécessaires sur les différents moyens de protection face à la sexualité. Ce qui peut les exposer aux maladies sexuellement transmissibles, au Vih/Sida, aux grossesses non désirées…

Face à cette situation, l’implication des parents est plus qu’indispensable pour une éducation saine.

Fatoumata TRAORE

SOURCE: Le Reporter