Le Mali est un pays très vaste, riche en ressources minières. Soumis à une dictature mise en place et soutenue par les Occidentaux, principalement la France et l’Allemagne, notre pays a été asphyxié politiquement, ravagé socialement et ruiné économiquement pendant plus de vingt- cinq (25) ans.
Vigoureusement contesté par son peuple, le dictateur Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) doit sa réélection qu’au constant soutien des divers gouvernements français qui estiment qu’il est une pièce clé de la partition du Mali. Notre confrère Birama Touré est une victime du régime IBK.
Adama Dramé, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Sphinx a été contraint à l’exil en France. D’autres ont subi les affres de la police politique. La censure est forte quand il s’agit des journaux en ligne.
Aujourd’hui, d’autres voix s’élèvent dans le monde pour critiquer les maîtres de Bamako. Alors nouvelle dictature ou balbutiement d’un système aux abois?
Chef du gouvernement: Boubou Cissé le 21ème Premier ministre du Mali
De 1960 à avril 2019, notre pays vient d’avoir son vingt unième (21) Premier ministre (PM). Et cela avec l’arrière petit-fils du roi Soundiata Keïta. IBK détient le record jamais égalé de nomination des Premiers ministres et de nombreux gouvernements (huitième gouvernement avec Boubou Cissé).
Selon les observateurs, cela démontre l’impréparation du président Ibrahim Boubacar Keïta à diriger le pays. Le président change de Premier ministre et de gouvernements comme les boubous qu’il porte. Est-ce le déclin ?
Lutte anti- corruption: De qui se moque le Réseau des communicateurs traditionnels (RECOTRADE) ?
Mêlez-vous de ce qui vous concerne nos maîtres de la parole. La République a plusieurs fois brûlé, où étiez-vous le RECOTRADE ? Quand les acquis ou les intérêts d’une minorité de gens sont menacés, le RECOTRADE se met en branle pour jouer aux bons offices. Il s’agit d’un dossier brûlant de l’heure, puisque ce sont des noms de hautes personnalités du pays qui sont citées comme personnes corrompues. Ils sont tous fonctionnaires de l’Etat.
A commencer par le président de la République et les présidents d’institution du pays. Le président du patronat a eu le courage de secouer le cocotier chargé de fruit. IBK a eu peur de la chute de tous les fruits du cocotier, il fait appel aux maîtres de la parole pour intercéder entre le président de la Cour suprême et le patron du patronat. Combien le RECOTRADE a-t-il reçu pour cette mission délicate ? Certes, la corruption est passée par là.
POINT DE MIRE
Mali «ça ne va pas»
Mettre en place une trithérapie de choc. Ça ne va pas, comme le clame avec désespérance la majorité des Maliennes et des Maliens. Quand on observe son état et sa détresse, le Mali d’aujourd’hui ressemble au patient agonisant aux urgences d’un hôpital sans médecin, ni infirmier de garde. Cela doit changer. Vouloir et agir pour le changement, cela démarre par un autre état d’esprit.
La maladie potentiellement mortelle, dont souffre notre pays nécessite un traitement de choc, une trithérapie seule capable d’interrompre la gangrène qui le démembre. Il faut reconstituer sa force vitale.
Le premier remède est le travail que nous devons effectuer sur nous-mêmes, le changement de nos comportements, l’engagement citoyen de chacun.
Ce travail sérieux dépend de nous, individuellement et collectivement, et l’on peut commencer sans délai à le mettre en œuvre. Parmi les nombreux chantiers constitutifs de ce premier remède, l’un d’eux me parait fondamental: nous débarrasser de la nyengoya, un vice répandu, enfanté par le découragement, par le manque de confiance en soi et dans les autres. Le talentueux Alioune Ifra Ndiaye en a mis en lumière les méfaits et les enjeux dans son livre «On ne nait pas Banyengo, on le devient».
A partir du personnage Banyengo, il analyse cette attitude malfaisante, de manière implacable et sans complaisance, comme un mélange d’égoïsme, de jalousie et de bassesse qui amène certains à se réjouir de l’abaissement d’autrui et, quand c’est possible, à y contribuer.
Grace à des artistes de renom, à des intellectuels solides, à la multiplication des associations à vocation civique, dont certaines ont pris une importance considérable, cette question occupe désormais le devant de la scène.
Un atout maître pour le renouveau du pays, un soubassement sans lequel l’action politique court le risque de l’impuissance.
IL A DIT:
«Le Premier ministre (PM), Boubou Cissé, risque le limogeage sans former de gouvernement. Cela fait plus de dix (10) jours qu’il a été nommé PM par IBK», Sidiki Kouyaté, directeur radio KRFM.
SAGESSE BAMBARA
«Quand le feu traverse le fleuve, c’est une cause d’embarras grave pour celui qui voulait l’éteindre.»
Source: L’Inter de Bamako