« L’analyse sur les médias au Mali en 2013 », fut le volet confié à Sadou Yattara, doyen de la presse malienne, pour son exposé lors du lancement du rapport: «le Baromètre des médias africains, cas du Mali en 2012».
Sans détour, Sadou Yattara, a brossé la situation négative de la presse malienne en cette année 2013. « La liberté de la presse en 2013 par rapport à 2012 au Mali, a été moins précaire », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que 2012, est l’année où il y a eu plus de bavures meurtrières dans l’histoire de la presse au Mali. L’illustration, en 2013, explique le conférencier, nous avons assisté à l’arrestation, la torture, et l’emprisonnement du Directeur de publication du Quotidien le Républicain pendant plus d’un mois. Selon lui, c’est l’année qui a vu l’assassinat crapuleux de deux journalistes de la Radio France Internationale (Rfi) à Kidal et qui a démontré que le journaliste n’avait pas la parole au Nord du Mali. « Dans cette partie du Mali, il faillait jouer le jeu avec les terroristes, Djihadistes, rebelles ou cesser de parler, ou de s’exiler», remarque Sadou. Démontrant le bilan peu reluisant de la liberté de la presse au Mali, l’orateur a souligné que, dans le classement mondial de la presse en début d’année 2013, le Mali était le 99ème pays alors qu’il occupait le 25ème rang, une année avant. Malgré tout, a fait savoir Sadou Yattara, la presse à essayer de jouer pleinement sa partition dans la double crise institutionnelle et sécuritaire: l’organisation du forum pour une transition paisible et démocratique, sur les questions du Nord, des élections. Bref, elle a accompagné la paix et le processus électorale et démocratique, malgré qu’elle succombait souvent dans des divisions. Pour terminer, il dira : « la presse malienne est en mutation. L’on dira aussi que les médias au Mali ont une santé fragile. Pour performer, il faut se soucier à améliorer la santé économique des organes. Il y a également l’encadrement au sein de la rédaction, par les organes de régulation pour améliorer le traitement de l’information des journalistes ».
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali