La salle de conférence de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable a abrité, ce vendredi 5 janvier 2021, un point de presse animé par Mme Bernadette Keita, ministre de L’Assainissement, de l’Environnement et du Développement Durable. Au cœur l’arrêté interministériel sur l’exploitation des produits forestiers.
Face à la presse, Mme Bernadette Keita, ministre de L’Assainissement, de l’Environnement et du Développement Durable, a salué ses collègues de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements et celui de l’Economie et des Finances ainsi que les soldats des Eaux et Forêts pour leur sacrifice et dévouement qui ont permis de voir le jour l’arrêté interministériel en faveur de la protection et de la préservation de nos ressources forestières. Ce point de point, précisera-t-elle, a porté sur la réglementation de l’exploitation des forêts et des massifs forestiers ainsi que la promotion, la valorisation et la commercialisation des produits forestiers. Selon le ministre, les études et les analyses ont notifié une diminution drastique et persistante de notre couvert végétal à cause de la coupe abusive du bois, du surpâturage, de l’orpaillage, des défrichements incontrôlés, de la persistance des feux de brousse. Ajouter l’occupation illicite des domaines forestiers classés et des aires de conservation de la biodiversité. Pour preuve, justifie-t-elle, il ressort des études que notre pays perd chaque année plus de 100 000 hectares de forêts du fait de ces fléaux. C’est pourquoi, sur les 32 millions d’hectares de forêts recensées au Mali en 1985, il n’en reste actuellement que 17,4 millions, nous confie-t-elle. Aussi déclare-t-elle que cette situation s’est aggravée par l’exploitation du bois d’œuvre en vue de son exportation en porte-à-faux avec la mise en œuvre correcte des divers plans d’aménagements et de gestion par les titulaires des contrats d’exploitation. C’est face à ces multiples défis que le gouvernement s’est engagé afin de jouer son rôle régalien en vue de rationaliser l’exploitation des ressources forestières et pour mieux orienter les actions de lutte contre la sécheresse et la désertification, à travers l’adoption de la loi n°10-028 déterminant les principes de gestion du domaine forestier national et du décret n°2018-0662/P-RM portant règlementation de l’exploitation des produits forestiers dans le domaine forestier national, a-t-elle laissé entendre.
YAH Z. DOUMBIA