Le président du parti CNID Faso Yiriwaton, Me Mountaga Tall, était face à la presse ce mardi 16 janvier 2018 pour présenter ses vœux aux hommes de médias. L’occasion était bonne pour le président de se prononcer sur la liberté de la presse mais aussi sur les sujets d’actualités du pays.
Pour lui, la présentation des vœux à la presse est une tradition, une presse qui joue de plus en plus un rôle de premier plan dans la sensibilisation contre le terrorisme et la consolidation des bases économiques et sociales de notre pays. Pour Me Tall «aucune œuvre majeure de développement économique et social ne peut prospérer sans la participation et l’accompagnement d’une presse libre et économique viable».
A en croire l’ancien ministre, l’année 2017 a été caractérisée par le déplacement du centre de gravité des attaques terroristes du Nord vers le Centre du Mali, principalement dans les régions de Mopti et de Ségou, avec la recrudescence des attaques de convois civils et militaires, de postes de sécurité, de poses d’engins explosifs improvisés, des enlèvements et des assassinats. C’est ainsi que plus de 700 personnes dont de nombreux civils ont été tuées au cours de l’année écoulée.
L’aggravation de l’insécurité au Centre du Mali a entrainé une absence subséquente de l’Etat dans de nombreuses localités. Les populations ainsi livrées à elles-mêmes, cherchent quelque fois refuge ou protection auprès des narcoterroristes. Le centre de santé, les écoles, les tribunaux restent fermés.
Pour Me Mountaga Tall, au classement mondial de la liberté de la presse, le Mali est passé de la 122èmeplace en 2016 à la 116ème en 2017, soit une avancée de 6 points. Selon le rapport de Reporters sans frontières, depuis 2015, les atteintes à la liberté de la presse sont moins sévères, mais le Nord du pays reste un endroit dangereux, donc peu accessible pour les médias.
Parlant des élections locales et présidentielle prévues en avril et juillet, le président Tall demande au gouvernement de tenir la bonne date des élections.
Au plan économique, la croissance du PIB réel est passée de 5,8 en 2016 à 5,3 en 2017. Il est attendu 5,0 en 2018. Ces taux de croissance demeurent positifs.
Gaoussou Kanté
La rédaction