Après sa visite en Amérique, profitant de l’affaiblissement de l’État malien, de l’effacement et de la déconsidération des autorités maliennes sur la scène internationale, le MNLA a annoncé dans une lettre circulaire la célébration du 6ème anniversaire du déclenchement de la rébellion qui a entraîné l’effondrement du Mali en 2012.
Cette annonce est une provocation de la part d’un groupe qui a reconnu l’intégrité du territoire à Ouagadougou (juin 2013) et à Alger (juin 2015) et qui a, de ce fait, renoncé à son projet séparatiste.
Le PARENA invite le MNLA à respecter les engagements pris dans le cadre des accords de Ouagadougou et d’Alger.
Il demande expressément à la CÉDÉAO, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, aux Nations Unies et aux puissances témoins et garants de ces accords de rappeler le MNLA à l’ordre.
Toute complaisance vis-à-vis de cette annonce encouragerait les projets indépendantistes en violation de toutes les résolutions de l’UA et de l’ONU.
Si le monde reste passif vis-à-vis de la célébration de l’anniversaire d’un événement armé dont les graves conséquences sont connues, pourquoi le MNLA ne célébrerait t-il pas l’anniversaire du massacre d’Aguel-Hoc au cours duquel plus de 150 militaires et élèves-maîtres ont été exécutés le 24 janvier 2012, soit une semaine après le déclenchement de la rébellion?
Malgré les gesticulations verbales du pouvoir, le Mali est bien la risée du monde.
Dans son message de nouvel An, le président de la République, dans une autosatisfaction en décalage avec la réalité, a dit que le drapeau malien était respecté partout dans le monde.
Nous en avons la preuve éclatante aujourd’hui.
Jamais ce pays n’avait été autant déconsidéré et aussi mal défendu.
Le président IBK doit en tirer les conséquences.
Bamako, le 16 janvier 2018.
Le Comité Directeur du PARENA.
La rédaction