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Me Souleymane Ouédraogo au sujet du procès du putsch manqué du Burkina : « Les parties civiles ne vous demandent pas de pitié, de l’aumône, de la faveur, mais de la justice »

Suspendu depuis fin avril en raison d’un mouvement d’humeur des avocats, le procès du putsch déjoué de 2015 au Burkina a repris le mardi 11 juin au tribunal militaire d’Ouagadougou, capitale du pays. D’ores et déjà, les avocats des parties civiles plaident pour les clients.

Ouvert mardi, le procès du coup d’État déjoué en 2015 au Burkina Faso a enregistré la présence de certains avocats qui ont plaidé pour les clients. En l’occurrence, les plaidoiries des avocats des parties civiles qui ont débuté hier avec la première liste sont prévues sur plusieurs jours. Elles vont être suivies par le réquisitoire du parquet militaire et les plaidoiries des dix avocats chargés de la défense. De la sorte, en sa qualité d’avocat de partie civile, Me Souleymane Ouédraogo s’est prononcé sur le sujet : « Vous avez rendez-vous avec l’histoire du Burkina Faso », lançait-il aux membres du tribunal, « faites honneur à la justice militaire ». « Les parties civiles ne vous demandent pas de pitié, de l’aumône, de la faveur », dit-il avant d’ajouter : « elles vous demandent tout simplement la justice ». Il continue sa plaidoirie en précisant : « Votre décision doit permettre à ce que notre armée sache qu’elle doive être républicaine ».

Quant à Me Prosper Farama, avocat des parties civiles, « le tribunal doit appliquer avec la grande sérénité » la loi aux accusés qui seraient reconnus coupables et qui n’auraient démontré aucun sentiment de repentir.

Retenons que le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentiel (RSP) avaient tenté de renverser le gouvernement de transition qui avait été mis en place après la chute de Blaise Compaoré en date du 31 octobre 2014 suite à une insurrection populaire. En somme, 84 accusés ont été jugés depuis février 2018 parmi lesquels les généraux Djibril Bassolé et Gilbert Diendéré, considérés comme les pivots du putsch. Lors de cette tentative de déstabilisation du pouvoir, 14 personnes ont perdu la vie et 270 ont été blessées.

Mamadou Diarra

 

Source: lepays

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