Le scrutin référendaire a eu lieu comme prévu ce dimanche sur l’ensemble du territoire national y compris dans la région de Kidal. Contrairement à un certain narratif proséparatiste, repris malheureusement même par certains observateurs dont la bonne foi a été surprise (comme le Modele-Mali), qui voudrait que sa tenue soit consécutive, dit-on, au refus de la CMA qui contrôle la RÉGION et entrainerait du coup l’annulation du référendum.
Voilà, au regard des informations diffusées sur les réseaux sociaux et celles officielles diffusées par notre consœur de Bozola, démenties le matin puis reconfirmées l’après-midi par un communiqué officiel du président de l’autorité indépendante de gestion des élections (AIGE)), Me Moustapha Cissé.
Dans un communiqué daté de ce lundi 19 juin 2023, Me Moustapha précise que «depuis un certain temps que des individus se réclamant de l’Autorité indépendante de Gestion des Elections (AIGE) procèdent à l’établissement et à la diffusion de faux documents et de fausses informations relativement au déroulement du scrutin du 18 juin 2023 dans la région de Kidal. L’AIGE fustige et dénonce avec vigueur ces comportements manifestement malveillants relayés par des individus n’ayant aucune qualité pour s’exprimer en son nom. Par conséquent, tout acte établi ou diffusé par ces individus demeure sans objet et expose les auteurs à des poursuites judiciaires nécessairement à leurs dépens ».
Quant à la tenue du référendum ce dimanche dans la région de Kidal, le président de l’Autorité indépendante de Gestion des Élections (AIGE) persiste et signe «que le scrutin du 18 juin 2023 a eu lieu dans la région de Kidal ».
En effet, sur les quatre cercles qui composent la RÉGION de Kidal (Kidal, Abeïbara, Tessalit, Tin-Essako), l’ORTM avait annoncé que le scrutin référendaire a bel et bien eu lieu au moins dans un cercle : Tessalit. En tout cas, la tenue du référendum dans le cercle de Tessalit dont Alguelhock est une commune prouve clairement que la CMA n’est pas maitre du terrain partout dans la RÉGION.
Ceux qui brandissent Kidal en épouvantail, ou comme cheval de Troie de leur règlement de compte politicien contre la Transition devraient avoir le triomphe modeste, en tout cas de revoir leur filon. Autant la non-tenue du référendum à Kidal (ville) n’entache aucunement la crédibilité et la validité du scrutin, autant les faits démontrent clairement que le contrôle (synonyme de main mise) d’une vaste région comme celle de Kidal ne va pas de soi. La CMA n’étant pas le seul acteur armé, pour ne pas dire le seul groupe armé, dans la région. Chacun se rappelle de l’Affaire Tabankort, et chacun sait le poids du GATIA dans la région.
La tenue de ce scrutin référendaire atteste que la CMA n’est pas le maître de la zone en faisant bon lui semble. Preuve : en rejetant le processus du projet de constitution au prétexte qu’il n’enregistre pas d’avancer en faveur de l’Accord pour la paix, la communauté de Gamou a réaffirmé son attachement à l’initiative.
Pour dire juste que ce ne sont pas des séparatistes qui sont à Kidal, qui est et reste avant tout et après tout, MALIENNE IRRÉVOCABLEMENT.
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin