Le Président du Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton), Me Mountaga Tall, a présenté ses vœux à l’ensemble des journalistes et hommes de media. C’était le 16 janvier dernier à la Maison de la Presse.
C’est un Me Tall tout heureux et serein qui a pris la parole devant une trentaine de journalistes. Après avoir rappelé que l’année 2017 a été caractérisée par le déplacement des attaques terroristes du nord vers le centre du Mali, principalement dans les régions de Mopti et de Ségou, avec la recrudescence des attaques de convois civils et militaires, de postes de sécurité, de poses d’engins explosifs improvisés, des enlèvements et des assassinats, Mountaga Tall a précisé que 700 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées au cours de l’année écoulée. «A l’instar de tous nos compatriotes, nous exprimons le vœu et nourrissons l’espoir que l’utilisation rationnelle de moyens et outils des lois de programmation militaire et de la sécurité combinée à des mesures de recrutement transparentes et une formation de nos hommes mettront un terme à la comptabilité macabre des Maliens et éléments des troupes des pays amis », a-t-il souligné.
Sur la question concernant les relations qu’entretient son parti avec la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP), Me Mountaga Tall s’est contenté de répondre : «Nous avons adhéré à la Majorité présidentielle à la suite d’un conseil national et nous n’en sortirons qu’à la suite d’un autre conseil ».
L’ex-ministre porte parole du gouvernement évoque la situation sécuritaire du pays. «L’aggravation de l’insécurité au centre du Mali a entraîné une absence subséquente de l’Etat dans de nombreuses localités. Les populations, ainsi livrées à elles-mêmes, cherchent quelque fois refuge ou protection auprès des narcoterroristes. Les centres de santé, les écoles, les tribunaux restent fermés. En outre, le processus de paix, de l’avis même du Secrétaire Général des Nations-Unies, n’a guère donné de résultats tangibles. Les retombées de la création de la force conjointe du G5 Sahel sont attendues avec impatience. Face à ces constats, force est de reconnaître qu’aujourd’hui, plus que jamais, notre pays a un besoin impérieux de rassembler et de réconcilier tous ses fils, sans exception aucune », a-t-il confié à la presse.
La gouvernance en cours sera alors soumise à la sanction du peuple
Après avoir rappelé son refus de participer au gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga, Me Tall a également laissé entendre : « Nous ne manquerons pas de contribuer utilement chaque fois cela est nécessaire, à la place qui sera la nôtre, notamment par des critiques objectives et des propositions constructives ».
S’agissant de la tenue des élections communales partielles, régionales et présidentielles en 2018 et les rumeurs de leur report ou de l’absence de crédibilité dans l’organisation et la tenue de ces différents scrutins, le président du CNID a précisé : « Pour notre part, nous souhaitons que chacun, à la place qui est la sienne, s’implique pour la bonne tenue et à bonne date d’élections démocratiques et transparentes. La gouvernance en cours sera alors soumise à la sanction du peuple qui aura bien évidemment le dernier mot ».
En ce qui concerne la situation économique du pays, Me Mountaga Tall a déclaré : « Au plan économique, la croissance du PIB réel est passée de 5,8 en 2016 à 5,3 en 2017. Il est attendu 5,0 en 2018. Ces taux de croissance demeurent positifs. Cependant, ils ont une tendance à la baisse et sont exposés en outre à des risques qui tiennent principalement à la fragilité de la situation sur le plan de la sécurité. Mais, il ne faut surtout pas se faire d’illusions : le Mali ne peut s’en sortir avec un taux de croissance inférieur à 7%. Et le panier de la ménagère reste toujours vide ».
Ousmane Ballo
Le Challenger