Le Garde des Sceaux ministre de la Justice et des Droits de l’Hommes, Me Malick Coulibaly était sur le plateau de l’émission “L’Invité de la semaine“ de l’ORTM, le weekend dernier. Ce débat a été axé sur les questions relatives à la croisade que la Justice mène aujourd’hui contre les acteurs de détournement des deniers publics en République du Mali.
Nommé en mai dernier dans le gouvernement Boubou Cissé, Me Malick Coulibaly occupe depuis le portefeuille du ministère de la Justice et des Droits de l’Hommes, Garde des Sceaux.
Dès sa nomination à ce poste important dans un pays miné par la corruption et le détournement du denier public à ciel ouvert, le Garde des Sceaux a tout d’abord déclenché un grand mouvement au sein de la magistrature. En effet plus de 300 magistrats sur les 500 ont été affecté dans d’autres zones.
Ce grand mouvement, selon le ministre Coulibaly, s’imposait du fait d’insuffler une nouvelle dynamique dans le fonctionnement de la justice et de rendre opérationnels certains tribunaux d’instances.
“Il faut rappeler que nous avons observé une longue période sans qu’il y aie de mouvement des magistrats. La routine nuit particulièrement à la justice parce qu’au-delà de certains nombres d’années, le juge cesse d’être juge car le social à tendance à primer sur le professionnel. Donc ce mouvement s’imposait afin d’insuffler une nouvelle dynamique dans le fonctionnement au quotidien du service publique de la justice. Il fallait aussi rendre opérationnels un certain nombre de tribunaux d’instance parce que théoriquement les Justices de Paix à Compétences Etendues ont été supprimées. Mais dans la pratique, elles survivent parce que nous n’avons pas suffisamment de personnels pour transformer toutes les Justices de paix en tribunaux d’instances. Mais à la faveur de ce vaste mouvement nous avons pu transformer 7 Justices de paix en tribunaux d’instances qui permet la séparation des fonctions judiciaires”, a-t-il indiqué.
Le ministre de la Justice à travers ce débat a réaffirmé son engagement et sa détermination dans sa croisade contre la corruption et la délinquance financière, mais sans spectacle.
Pour lui la lutte contre la corruption n’est plus un choix au Mali au regard de la misère causée par ce phénomène.
“D’abord soyez assuré que ce n’est pas un feu de paille ni un spectacle. Nous travaillons dans la durée avec objectivité et rigueur. Au regard de l’état de déliquescence de notre Etat et le mauvais rôle joué par la délinquance financière, ne pas combattre énergiquement la corruption de nos jours n’est pas de l’irresponsabilité mais de l’ignominie. Il faut en tant que gouvernement responsable engager de façon énergique et déterminée cette lutte implacable contre la corruption. Et nous comptons aller jusqu’au bout, nous n’avons même pas le choix parce que notre survie en tant que nation y dépend”, a clarifié Malick Coulibaly.
En plus du dossier des avions cloués au sol dont des “suites judiciaires sont attendues dans un délai raisonnable”, le ministre Coulibaly a décidé de relancer 2 autres dossiers épineux. Il s’agit du dossier de l’achat de l’avion présidentiel et celui des équipements militaires
“Des instruction fermes ont été donné pour qu’il y aie des suites judiciaires dans un délai raisonnable. Très prochainement l’opinion sera informée des suites de l’évolution de ce dossier. Nous avons aussi décidé avec courage et détermination de rouvrir le dossier de l’acquisition de l’avion présidentiel et le dossier d’équipements militaires parce qu’il y avait eu un classement sans suite….Lire la suite sur Aumali
Balla Soumaila Traoré
Source: L’Indicateur du Renouveau