Le gouvernement tchadien a, à travers son porte-parole, annoncé, le week-end dernier, avoir divisé par deux ses effectifs déployés en février au sein de la force anti-djihadiste du G5 Sahel dans la « zone des trois frontières ».
Invité sur le plateau d’Africable télévision, sur la question, Me Cheik Oumar Konaré, avocat, non moins chroniqueur politique, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour cracher ses quatre vérités. Il a affirmé : « Les forces étrangères ne vont pas demeurer éternellement chez nous, il faut qu’on se prépare à assurer notre propre défense ».
Selon le l’avocat, les pays du G5 Sahel doivent s’appuyer sur leur propre force afin de bouter les forces du mal.
« Les forces étrangères ne vont pas demeurer éternellement chez nous, il faut qu’on se débrouille à assurer notre propre défense, et on doit le faire dans l’immédiat » a affirmé Me Konaré sur le plateau.
Pour lui, « Le départ des troupes tchadiennes déployées dans la zone des trois frontières ou leur réduction de moitié, est la conséquence de la réduction de la force Barkhane », a-t-il indiqué.
Aussi, a-t-il souligné, avec 5 100 hommes présents au sein de la force « Takuba », la France va réduire ses troupes au Sahel à 3 000 hommes.
Avec cette réduction, dira Me Konaré, il y aura moins de moyens (humains et matériels) et les troupes tchadiennes seront très exposées si, elles maintenaient les mêmes effectifs initialement.
« Donc, il faut réduire le nombre pour assurer une meilleure couverture aérienne du reliquat », a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : « le déploiement tchadien est largement tributaire des financements et du matériel français, et quand cette dernière réduit de moitié sa présence au Sahel, la force tchadienne suit automatiquement le même mouvement ».
Par ailleurs, estime Me Konaré, n’ayant pas encore de moyens, la zone du G5 Sahel sera dégarnie de troupes. « Les pays de la zone des trois frontières vont subissent une progression des attaques terroristes avec des retombées très graves sur la stabilité politique, sécuritaire et économique de ces pays », prévient-il.
De même, a fait savoir Me Cheik Oumar Konaré, le départ des troupes américaines de l’Afghanistan, ayant précipité la prise du pouvoir par les Talibans, doit constituer une alerte pour les pays du Sahel.
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