Alors que la démission du président de la Transition Bah N’Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane a été annoncée, hier, mercredi, par de nombreux médias, Me Abdourahamane Ben Mamata Touré s’est prononcé  sur les causes de leurs arrestations, lundi dernier, par l’armée. Il soutient notamment que cette crise n’est autre que le résultat de l’assemblage des violations des textes.  » Le déficit de légitimité a fini par avoir raison de la Transition qui a accumulé les violations du dispositif normatif minimum issu des concertations nationales. Le Président Bah N’Daw a été choisi sur la base de la violation de l’article 4 de la Charte qui prévoyait sa désignation par un collège. Dans la pratique, le collège ne l’a pas choisi mais les acteurs du CNSP. Le CNT a été mis en place sur la base de la violation des 2 décrets de désignation de ses membres « , a-t-il expliqué.

Et d’appeler à un retour aux textes pour résoudre la crise.  » Il nous reste 9 mois, revenons aux textes, en libérant immédiatement le PR et le PM; en désignant le président selon les conditions fixées par l’article 4 de la Charte ; en mettant en place un nouveau CNT selon les conditions fixées par les deux décrets. Comment refonder ou changer si nous ne sommes pas capables de respecter les textes ? Sans respect des textes, c’est la porte ouverte à l’aventure et aux interprétations, y compris les plus fantaisistes « , a-t-il prévenu.

Pour l’avocat, la refondation porte d’abord sur notre volonté de respecter les règles et l’inscription de leur respect dans une irréversibilité totale.  » La cause profonde de cette crise, c’est la violation des textes. La solution se trouve dans le respect de la Charte « , a-t-il ajouté.

Seulement voilà, le Mali semble rompre avec la culture du respect des textes dans plusieurs domaines. Le cas de la crise du football malien est assez illustratif.

Sory Ibrahima COULIBALY

Source: l’Indépendant