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Mauritanie : des défenseurs de droits de l’homme fiers des progrès réalisés par leur pays

Des défenseurs de droits de l’homme mauritaniens ont mis en place une association dénommée « Initiative mauritanienne de droits de l’homme pour tous ». Des membres de cette « initiative » sont en tournée dans la sous-région pour parler des progrès enregistrés par leur pays en matière de respect des droits de l’homme depuis 2009, c’est-à-dire depuis l’avènement des autorités actuelles.

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La mission rencontre dans chacun des pays visités, les défenseurs des droits de l’homme, les ressortissants mauritaniens, et la presse. Au Mali où elle séjourne depuis une semaine, la mission conduite par El Hussein El Hassan Dieng, après avoir rencontré la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et d’autres acteurs de la société civile, a rencontré ce samedi 21 janvier 2017 les hommes de médias à la Maison de la presse.
En plus d’El Hussein El Hassan Dieng, la mission comprend Moussa Ghawi, Ahmed Ben Barka et Sonia Haïdara.
Face à la presse, les conférenciers ont expliqué que cette association est l’œuvre d’ONG défenseuses de droits de l’homme. Ils ont souligné que depuis 2009, il y a une évolution remarquable dans la lutte contre la discrimination raciale, l’esclavage. De même, la promotion de la femme et de l’enfant connait assez de progrès.
Concernant l’esclavage, les conférenciers ont énuméré un certain nombre d’instruments juridiques qui luttent contre le phénomène dans la société mauritanienne. En plus des conventions et traités ratifiés par le pays, il y a par exemple des tribunaux spécialisés pour les problèmes d’esclavagisme, dirigés par des descendants d’esclavages. Il y a aussi le fait que depuis 1981, l’esclavage est aboli, et depuis 2013, c’est inscrit dans la constitution. « Après la mise en place de tous ces instruments et les campagnes de sensibilisation qui sont effectuées, s’il y a encore un esclave en Mauritanie, c’est que l’intéressé lui-même l’aura voulu », a même souligné Sonia Haïdara.
Les conférenciers admettent qu’il y a encore dans la société mauritanienne des séquelles de l’esclavage, mais pas le phénomène en tant que tel. Ils ont ajouté qu’il y a des gens en Mauritanie qui font de la question de l’esclavage un fonds de commerce. A en croire Sonia Haïdara, on retrouve dans des familles mauritaniennes des échanges de service consistant pour la femme (généralement paresseuse) de recruter une servante pour le travail domestique. Ce qui n’est pas à confondre avec l’esclavage en tant que tel.
En ce qui concerne la discrimination raciale, El Hussein El Hassan Dieng, a souligné que les noirs n’occupent encore pas des responsabilités suprêmes dans le pays, mais des efforts en train d’être faits par les pouvoirs actuels.
En matière de promotion de la femme et de l’enfant, Sonia Haïdara, qui est une enseignante de formation, a de quoi se réjouir : «les femmes mauritaniennes se sentent les plus heureuses au monde tant elles sont respectées. Il y a une loi qui institue le quota de 33% des femmes dans toutes les sphères décisionnelles du pays. Nous avons 7 ministres femmes, un département entièrement dédié à la promotion de la femme et dirigé toujours par une femme ».
En ce qui concerne les enfants, la loi oblige l’enfant à être à l’école de 6 à 14 ans et toute famille qui enfreint à la loi est susceptible de poursuites judiciaires.
La mission qui est passée par la Côté d’Ivoire, le Sénégal, quitte le Mali ce dimanche pour le Burkina Faso.

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