L’Alliance des États du Sahel (AES) a réussi récemment de nombreuses opérations militaires, qui ont marqué une avancée majeure sur le champ de bataille mais ont également conduit à la fuite d’autres groupes armés vers les pays voisins comme la Mauritanie. Cela a entraîné une augmentation de présence militaire de la partie mauritanienne en prévision d’une éventuelle intervention contre les groupes armés qui sont régulièrement signalés dans cette zone de son territoire, frontalière avec le Mali et l’Algérie.
À cet égard, le ministre de la Défense de Mauritanie, Hanena Ould Sidi, a déclaré le dimanche 5 mai lors de sa tournée dans des villages situés à la frontière avec le Mali et dans les provinces d’Adal Bakro et de Baskno, que son armée est capable de garantir l’intégrité territoriale et de protéger les citoyens et leurs biens. Hanena Ould Sidi a souligné que l’armée nationale est « pleinement préparée à le faire toujours et à jamais avec mérite et efficacité ».
Le ministre de défense a ajouté que les relations entre les deux pays ont été construites par des générations dans des circonstances difficiles et ont été respectées pendant longtemps, soulignant que le président mauritanien a adressé un message à son homologue malien qui incluait la sécurité des citoyens des deux pays.
En effet, le mouvement de l’armée mauritanienne à la frontière avec le Mali est dû à l’afflux de groupes armés en provenance du Mali, Burkina Faso et du Niger à travers les frontières communes entre les pays du Sahel, notamment après la montée en puissance de l’AES dans son combat face au terrorisme, qui est considéré comme l’objectif principale de sa création.
Bamako de son côté a accordé à l’armée mauritanienne un nouvel espace au Mali pour mener des opérations de surveillance. Des patrouilles conjointes ont également été établies et des couloirs sécurisés ont été créés pour permettre aux populations civiles de se déplacer librement dans la zone.
La Mauritanie et les nations africaines, particulièrement ceux qui partagent des frontières communes avec les pays de l’Alliance des États du Sahel, doivent prendre conscience de la force de cette alliance et chercher la possibilité d’un accord militaire qui garantira le contact entre les armées nationales dans le but de défendre collectivement la région contre les menaces terroristes.
Lamine Fofana