La pathologie se manifeste par la fièvre, des frissons, des céphalées et une fatigue générale
La mastite est causée par une simple infection ou parfois par la présence d’un processus infectieux. Elle peut survenir après l’accouchement au cours de l’allaitement ou en dehors de l’allaitement. Elle peut se produire chez des femmes qui n’allaitent pas. Le gynécologue obstétricien Dr Amadoun Garba Cissé, atteste que cette infection du sein touche 3% des femmes. Elle est aussi appelée inflammation du sein.
Les causes de cette infection ou inflammation sont très nombreuses. La mauvaise hygiène est déconseillée, surtout au cours de l’allaitement. Le Dr Amadoun Garba Cissé conseille aux mamans allaitantes de nettoyer correctement leurs seins avant de faire téter le bébé. L’infection naît souvent d’un engorgement mammaire. Elle est due au fait que le sein ne se vide pas totalement, si la mère n’allaite pas correctement son enfant ou ne l’allaite pas du tout .
La position au cours de l’allaitement peut aussi provoquer la mastite. La crevasse est une cause de la mastite. Elle est causée par des bactéries qui pénètrent habituellement dans le sein par de petites fissures dans le mamelon. Elles se multiplient ensuite dans le tissu graisseux du sein. Il peut aussi s’agir d’une vraie infection provoquée par une Staphylococcus aureus. Ce terme désigne la bactérie associée le plus souvent à ce type d’infection.
Les symptômes sont qualifiés de locaux du fait que la maladie est locale. Dans un premier temps, il va avoir diagnostiquer les signes d’inflammation, c’est-à-dire une rougeur au niveau du point où il y a l’inflammation. Ces signes sont accompagnés d’une sensation de chaleur et d’une tuméfaction. Les signes généraux constatés dans le cas des mastites liées à une infection sont les suivants : la patiente va non seulement présenter de la fièvre, des frissons, des céphalées mais aussi des courbatures généralisées et une fatigue générale. « Ce sont vraiment des signes infectieux », argumente le docteur Amadoun Garba Cissé. D’autres signes peuvent apparaître comme une douleur mammaire au toucher, une enflure ou de la sensibilité, une zone de chaleur dans le tissu mammaire, des démangeaisons, un écoulement de liquide ou de pus du mamelon, des changements de la sensation au sein, une enflure des ganglions lymphatiques du même côté que le sein atteint, une masse au sein.
maladie de Moro. La mastite mal traitée peut aboutir à des complications. Les infections importantes évoluent en kystes remplis de pus à l’intérieur du tissu mammaire, c’est ce qu’on appelle : abcès. La complication peut être cancérimateuse quand la mastite donne lieu à un cancer. Les phlébites qui provoquent une obstruction du sein sont parties des maladies de la mastite. Le gynécologue parle ici de « maladie de Moro ». Il souligne qu’il y a phlébite quand une veine est obstruée et empêche le sang de circuler correctement.
Le Dr Amadoun Garba Cissé assure que le médecin se fiant aux différents signes cliniques peut faire le diagnostic par l’échographie. Dans les cas de complication l’imagerie va montrer un abcès. La mammographie facilite le dépistage d’un cancer. Une pesanteur va montrer que le sein est lourd. Dans le cas des mastites infectieuses un ganglion tuméfié apparaîtra au-dessous de l’épaule. Cette affection est appelée adénopathie.
Le traitement de la mastite inflammatoire est simple. Le praticien réunit les mesures d’hygiènes appropriées. Ces mesures commencent par le nettoyage du bout des seins avant d’allaiter l’enfant. Il faut vider les deux seins en les donnant au bébé. Au cours de l’allaitement, il ne faut pas interrompre l’allaitement, mais plutôt vider le sein. Il est conseillé d’utiliser un tire-lait si l’enfant n’arrive pas à vider complètement les seins. Sinon, l’extase du lait va constituer le lit pour la mastite et l’aggraver. Le spécialiste précise qu’il faut téter 8 à 12 fois dans la journée.
Toujours en parlant d’hygiène, le docteur Garba conseille de poser une compresse chaude sur les deux seins avant l’allaitement et une compresse froide après l’allaitement. Cette méthode permet de mettre fin à la mastite. Il faut traiter un éventuel engorgement mammaire ou une éventuelle crevasse. Dans le cas où l’infection dépasse deux jours ou quatre jours, il faut avoir recours à des antibiotiques et à des anti-inflammatoire pendant 10 à 15 jours. Dans le cas de l’abcès du sein, le médecin conseille de consulter un médecin ou un gynécologue pour faire le drainage ou une incision de cet abcès. Il peut s’avérer nécessaire qu’une femme arrête temporairement d’allaiter son bébé et même qu’elle subisse une intervention chirurgicale.
Le docteur encourage typiquement les mères qui allaitent à continuer à donner le sein à leur bébé pendant qu’elles reçoivent le traitement pour la mastite. L’allaitement maternel aide à ouvrir les canaux lactifères qui sont bloqués, réduit l’accumulation de lait et aide le nourrisson à conserver de bonnes techniques d’allaitement. En général, les mères n’ont pas à s’inquiéter de faire du tort à leur bébé. Les antibiotiques utilisés pour traiter ces infections sont habituellement sans danger pour l’allaitement.
Beaucoup de mères atteintes d’une mastite craignent de passer l’infection à leur nourrisson. Il importe de comprendre que le lait maternel contient plusieurs composantes antibactériennes qui protègent le nourrisson de l’infection. Il est possible de prévenir de futures infections au sein. Il est recommandé alors de porter un soutien-gorge bien ajusté, d’allaiter le nourrisson fréquemment pour empêcher les canaux lactifères de se bloquer. La mère évitera de porter des objets lourds sur les épaules ( un sac à main, des sacs à couches, etc.). Elle utilisera plusieurs positions différentes pendant l’allaitement pour faciliter le drainage de différentes régions du sein.
F. NAPHO
Saignement digestif bas : hémorragies AU NIVEAU DU COLON, DU RECTUM OU DE L’ANUS
Les hémorragies digestives basses se manifestent généralement par l’émission de sang rouge par l’anus soit dans les selles, soit en dehors des selles. Ce sont des saignements au niveau du côlon, du rectum ou de l’anus et, plus rarement, de l’intestin grêle.
Le tube digestif débute par la bouche et se termine par l’anus. On distingue successivement l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle, le côlon ou gros intestin, le rectum et, enfin, le canal anal qui aboutit à l’anus.
Les hémorragies digestives basses correspondent à des saignements intéressant la partie inférieure de l’intestin, essentiellement le côlon, le rectum ou l’anus et, plus rarement, l’intestin grêle. Des inflammations, des ulcérations ou des tumeurs érodant la paroi des vaisseaux sanguins intestinaux, des malformations vasculaires se rompant occasionnent des saignements plus ou moins abondants au sein de l’intestin. Le sang rouge libéré est ensuite émis par l’anus soit isolément, soit mélangé aux selles. Dans certains cas, si le transit du patient est ralenti ou si le saignement provient de la partie haute du côlon ou de l’intestin grêle, le sang séjourne plus longtemps dans le tube digestif. Il se dégrade et prend une couleur noire. Les selles sont alors noirâtres et nauséabondes. C’est le méléna. Mais les selles de sang rouge ou noir peuvent aussi provenir d’hémorragies digestives hautes. Les saignements de l’œsophage et de l’estomac donnent habituellement un méléna car le sang est digéré avant de rejoindre les selles. Parfois, les saignements sont abondants : le sang n’a pas le temps d’être digéré et le sang rouge passe dans les selles.
Certaines hémorragies digestives basses peuvent aussi être à l’origine de selles noires (méléna). En effet, si le saignement intéresse la partie haute du côlon ou si le transit est ralenti, le sang séjourne plus longtemps dans l’intestin. Il se dégrade et prend une couleur noire qui colore les selles du patient. Mais les selles noires sont le plus souvent en rapport avec un saignement digestif haut. Parfois, des selles rouges ou noires peuvent ne pas contenir de sang : c’est ce qui peut être le cas avec certains aliments (betteraves, fruits rouges, épinards, boudin) ou des médicaments (fer, charbon…).
Il existe deux causes principales d’hémorragies digestives basses :
– le saignement hémorroïdaire qui survient après la selle. Parfois très discret, le sang ne se retrouve que sur le papier ; d’autres fois plus abondant, il entoure les dernières selles ;
– le saignement tumoral en dehors des selles ou mélangé aux selles. Lorsqu’on le consulte, le médecin procède à un examen de l’anus et recherche des signes de mauvaise tolérance du saignement qui pourraient motiver une hospitalisation.
Les hémorragies digestives basses, en dehors des saignements abondants, sont rarement des urgences et les examens complémentaires se font en général auprès d’un gastro-entérologue de ville.
Il explore les parties basses de l’intestin à la recherche de lésions. Une coloscopie est souvent nécessaire. Cet examen permet, grâce à un tube flexible muni d’une caméra, de visualiser l’intérieur du côlon et de traiter dans le même temps ce qui saigne. Parfois les hémorragies digestives basses sont découvertes « par hasard » grâce à une prise de sang anormale.
Des saignements discrets, chroniques, non visibles, entraînent une perte de globules rouges et de fer. Le patient présente alors ce que l’on appelle une anémie. Il peut être fatigué, pâle, plus ou moins essoufflé. Lorsque l’on découvre une anémie de ce style, isolée, il faut vérifier l’existence d’éventuels saignements digestifs.
Avant de se lancer dans des examens lourds, le médecin effectue une recherche de sang dans les selles pendant trois jours consécutifs (Hémoccult).
Une perte de sang importante et mal tolérée peut être relativement grave et nécessiter une hospitalisation. Des transfusions seront souvent nécessaires.
Il est important de déterminer la cause du saignement afin de la traiter, c’est le rôle du médecin traitant et du gastro-entérologue.
Il faut éliminer en premier lieu une hémorragie digestive haute car certaines selles de sang rouge proviennent de saignements de l’œsophage ou de l’estomac. Pour cela, on pratique une fibroscopie digestive haute qui permet, grâce à une petite caméra introduite de la bouche jusqu’à l’estomac, de visualiser le saignement et de le traiter si possible. Si la fibroscopie ne montre rien, on réalise une coloscopie (même technique mais par l’anus). Exceptionnellement, un examen particulier par ingestion d’une vidéocapsule peut être prescrit : il permet de visualiser tout le trajet de l’intestin grêle qui n’est pas accessible à l’examen par fibroscopie ou coloscopie.
Ces examens permettent parfois dans le même temps de traiter le patient en cautérisant une lésion qui saigne. Parfois, ces techniques ne suffisent pas et une intervention chirurgicale se révèle nécessaire.
Source Le figaro.fr
Exercice physique : plus efficace qu’un régime pour réduire l’appétit
L’exercice n’aiguise pas l’appétit, mais le modère, selon une étude britannique menée par des scientifiques et publiée en mars 2016 dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercise. Le but des travaux était d’évaluer comment le corps compensait une baisse d’énergie, qu’elle soit induite par une restriction du nombre de calories absorbées ou par la pratique d’un exercice physique.
L’étude s’est déroulée en deux parties, chacune comportant plusieurs tests. Le niveau de l’appétit, les concentrations plasmatiques des hormones et la prise alimentaire durant le test étaient mesurés toutes les heures. Avant chaque test, tous les participants sortaient d’une nuit de jeûne d’au moins 10 heures. Dans les deux parties de l’étude, les participants avaient accès à un buffet une fois, durant 30 minutes, et pouvaient manger jusqu’à satiété. La quantité de calories absorbées était alors calculée, à l’insu des participants.
Dans la première partie de l’étude, 12 femmes en bonne santé ont participé à 3 tests de 9 heures chacun. Le premier servait de contrôle ; lors du deuxième, effectué une semaine après, l’activité physique était évaluée ; le troisième, 4 semaines après le premier, servait à mesurer les effets de la restriction des apports caloriques. L’activité physique et la restriction des apports induisaient un déficit calorique identique de 3500 kilojoules (837 kilocalories, appelées communément calories).
Source : L’ Essor