Les populations du centre du Mali en général et celles du Pays Dogon en particulier continuent de vivre le cauchemar de la violence des groupes armés terroristes (GAT), cela malgré les efforts engagés par l’Etat dans ce combat. Après la levée du blocus effectué par les populations de cette même localité, il y a quelques semaines, pour dénoncer les enlèvements récurrents de bus de transport avec tous leurs passagers, de pauvres paysans, au nombre de 19, selon plusieurs sources, ont été sauvagement exécutés à nouveau dans leurs champs à Bankass, le weekend dernier.
A l’instar de plusieurs organisations de la société civile, l’association malienne pour la protection et la promotion de la culture Dogon « Ginna Dogon » a, dans un communiqué, dénoncé avec la dernière rigueur cet énième crime contre de paisibles citoyens maliens. Selon lui, « cette tragédie survient dans un contexte marqué depuis huit ans, par des attaques sanglantes, des razzias de biens, des enlèvements de biens, des enlèvements de personnes, de vivres et de cheptels dans l’ensemble de la région de Bandiagara » a-t-il déploré dans son communiqué.
Tout en présentant ses condoléances, le plus attristées, aux familles des victimes, Ginna Dogon a aussi invité les plus hautes autorités du pays à leur devoir régalien de protection des personnes et de leurs biens « équitablement » et avec « promptitude » partout sur le territoire national du Mali.
« Ginna Dogon invite les autorités à redoubler d’ardeur pour mieux assurer la sécurité des personnes et de leurs bien particulièrement dans le centre conformément aux engagements pris par elles à l’occasion de plusieurs audiences et au devoir régalien de l’Etat d’assurer équitablement et promptement la sécurité des personnes et des biens » note-t-il expressément le communiqué.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS