Reporters sans frontières (RSF), l’ONG qui défend la liberté de la presse, a réclamé la « libération immédiate » d’un journaliste marocain. Ce dernier, à qui il est reproché la couverture de la contestation dans la région du Rif, dans le nord, a été condamné à quatre ans de prison ferme.
Dans un communiqué publié vendredi 2 février 2018, RSF indique que le fondateur du site d’information Rassdmaroc a été condamné par la Cour d’appel de Rabat à quatre ans de prison ferme. Il est poursuivi depuis août dernier pour « apologie du terrorisme, incitation à une manifestation interdite dans la région du Rif et insulte à corps constitué ».
Selon l’avocat du journaliste, cité par RSF, la justice marocaine lui a « reproché des écrits » sur le mouvement de contestation sociale. L’ONG, qui a exprimé sa « vive préoccupation » précise que les écrits incriminés ont été publiés sur une page Facebook qu’il « ne gère plus depuis 2016 », soit avant le début de la contestation, d’après RSF.
RSF a en outre appelé à l’abandon des charges contre quatre journalistes marocains, jugés depuis le mois dernier pour avoir publié des informations considérées confidentielles. Dire qu’en 2016, le Maroc a adopté nouveau Code de la presse qui ne prévoit plus de peines de prison pour les journalistes ? Sauf que les hommes de médias sont encore envoyés en prison, poursuivis selon le Code pénal.
Afrik.com