Commencée depuis le mois de mars dernier, la grève des enseignants marocains a provisoirement pris fin ce lundi 15 avril 2019. Cela, suite à un protocole d’accord issu des négociations entre la partie gouvernementale et les enseignants grévistes du pays.
Comme prédit depuis le 14 avril courant, la suspension provisoire de la grève des enseignants contractuels du Maroc a pu être effective ce lundi 15 avril 2019. Il s’agit du mouvement de grève déclenché depuis le mois de mars dernier. Bien vrai qu’il y ait eu cette trêve du mot d’ordre de grève, le communiqué relayé par les sites d’information Médians 24 et Al-Yaoum laissait entendre : « Les contractuels tiennent toujours au statut de fonctionnaire au sein du ministère de l’Éducation ». Comme dit par ces mêmes médias, ces enseignants ont suspendu la grève alors qu’une nouvelle réunion est prévue le 23 avril entre les grévistes et le ministère chargé du dossier. Quant à la coordination des enseignants contractuels, le déclenchement d’une nouvelle grève reste toujours possible le 25 avril.
À retenir que cette nouvelle intervient, dit le communiqué ministériel, suite à une réunion marquée par un débat « sérieux et responsable» ayant regroupé les syndicalistes de l’enseignement, les représentants des grévistes et les membres du ministère de l’Éducation. À l’issue de laquelle, le ministre disait avoir décidé « de surseoir toutes les mesures administratives et judiciaires » qui avaient été prises contre les grévistes. Dans cette affaire, les 55 000 enseignants du pays qui avaient été recrutés en 2016 sur la base de contrats à durée déterminée (CDD) avant d’être intégrés au sein des Académies régionales du pays sont concernés. De ce fait, ceux-ci réclament le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l’Éducation nationale. Ils ont les mêmes salaires que les autres (5000 dirhams par mois soit, 460 euros), mais ils se plaignent de ne pas jouir les mêmes droits ou avantages que les autres. Courant fin mars, une manifestation d’enseignants avait été réprimée devant le parlement à Rabat par les éléments des forces de l’ordre.
Mamadou Diarra
Le Pays