Sur fond de guerre contre le jihadisme et de luttes d’influence entre puissances étrangères, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso ont été le théâtre de putschs militaires ces deux dernières années. Quelle est la stratégie du royaume pour préserver ses bonnes relations avec ces États du Sahel ? Éléments de réponse.
« Motus et bouche cousue. » L’expression résume à elle seule la ligne de conduite adoptée par la diplomatie marocaine face à la succession de coups d’État au Sahel. Dernier épisode en date, fin janvier 2022, au Burkina Faso, quand les militaires renversent le président Roch Marc Christian Kaboré et s’emparent des rênes du pouvoir. Un putsch condamné par la Cedeao, l’Algérie et la majorité des pays occidentaux, dont la France.
Le Maroc, allié traditionnel du Burkina Faso, a préféré garder le silence, bien qu’il ne soit pas indifférent aux événements. C’est d’ailleurs dans le royaume que l’ancien président Blaise Compaoré avait trouvé refuge après sa démission. Quant à Roch Marc Christian Kaboré, le roi Mohammed VI lui avait envoyé un message de félicitations le 30 novembre 2020 pour sa réélection.
Source : Jeune Afrique