Cette question sensible a été abordée à travers la capitale dans les 6 Communes au même moment. En Commune 2, c’est l’école fondamentale de Missira qui a abrité une conférence-débats sur la question.
Les acteurs de la promotion de la famille, de la mairie ainsi que de l’éducation se sont exprimés sur le thème. Une foule nombreuse, composée à 98% de femmes, a envahi la cour de l’école publique de la Commune 2. L’ordre du jour portait sur le mariage précoce. Dans ses mots de bienvenue, le Directeur Augustin Doumbia a indiqué que le sujet est délicat. Pour sa part, les enseignants éduquent comme ils peuvent les jeunes filles afin de ne pas s’exposer aux tentations du fait de mauvaises fréquentations.
La conférencière du jour, Mme Dembelé Neissa Traoré, a insisté sur les dangers. Sage-femme en Commune 2, elle a pointé la responsabilité des femmes. Si les mères ne sont pas complices des filles, ces dernières deviennent curieuses et commettent l’irréparable. Ce qui conduit systématiquement au mariage précoce. Une pratique qui a des antécédents sur la santé de la fille qui se retrouve dans des complications prénatales voire post-natales.
Mme Solange Keita, qui représentait la tutelle à travers la direction de la promotion de la femme, s’est appesantie sur le cycle scolaire. Aux yeux de l’administratrice locale des questions de la famille, les filles doivent aller loin autant que les garçons. L’atteinte de la fin d’un cycle d’études permet de comprendre plusieurs choses de la vie d’une part, et ne pas rester dans la cité à se promener. Les horaires étant connus, les parents savent où et quand localiser leurs enfants.
Notons que ladite conférence était synchronisée car d’autres communes de la capitale effectuaient le même exercice. Les mairies aussi sont impliquées dans la chose afin d’appeler les parents à être plus responsables et éviter certaines pratiques administratives au nom des mineurs.
Idrissa Kéita
Source: Le Point