Les dames de l’Union des journalistes reporters du Mali (UJRM) ne sont pas restées en marge de la célébration du 08 mars. Elles ont organisé une conférence-débat à la Maison de la Presse, autour du thème : « Marginalisation et stigmatisation des femmes de médias. Quels rôles décisifs peuvent-elles jouer pour changer la donne ? » La conférence était animée par Ramata Diaouré, journaliste et membre du Conseil national de Transition (CNT).
Courage, persévérance, formation, confiance en soi, dénonciation, solidarité féminine… ont été les maîtres-mots exprimés par les dames de l’UJRM lors de cette conférence-débat dont la marraine était Mme Ramata Dia, promotrice de la radio Guintan et membre de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Selon Maïmouna Sidibé, chargée de la promotion féminine de l’UJRM, le combat pour l’égalité des chances n’est pas seulement un simple mot, mais plutôt une réalité au sein de l’UJRM. Elle estime que cela doit être une valeur partagée par toutes les organisations, d’où l’initiative de cette conférence-débat à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme sur le thème : « Stigmatisation et marginalisation des femmes de médias. Quels rôles décisifs peuvent-elles jouer pour changer la donne ? »
« Grandement impliquées dans la vie professionnelle, éducative ou encore dans les rendez-vous électoraux, les femmes restent, toutefois, mal représentées dans les médias au Mali. Le gap entre leur participation dans ce domaine et leur représentation est énorme », a déploré Maïmouna Sidibé. Aussi talentueuses au même titre que les hommes, a-t-elle avancé, les femmes journalistes sont généralement victimes de marginalisation et de stigmatisation. « Elles sont surtout spoliées des postes de responsabilité dans les rédactions et font l’objet de beaucoup de clichés une fois qu’elles embrassent ce métier », a-t-elle ajouté.
S’assumer malgré tout !
Toutefois, la responsable en charge de la question féminine de l’UJRM estime que les femmes ne devraient prendre ces difficultés pour de fatalités. Elles doivent au contraire se battre pour gagner le respect qu’elles méritent. « Il est évident que nous sommes victimes à plus d’un titre dans l’exercice de ce beau métier. Cependant, notre responsabilité reste entière », a-t-elle souligné.
C’est pourquoi, elle a appelé ses consœurs à s’armer de courage tout en adoptant la culture de l’excellence afin qu’elles puissent assumer plus de responsabilités au sein des rédactions. « Aussi, nous devons faire preuve d’exemplarité dans nos comportements afin de faire barrière aux mauvais commentaires ou aux clichés », a-t-elle insisté.
Amadou Kodio
Source : Ziré