Le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, a lancé lundi soir un appel à la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’elle se saisisse du dossier sur l’esclavage en Libye.
Le Niger a été un des premiers pays au monde à réagir face aux révélations sur la vente aux enchères de migrants africains comme esclaves en Libye. Dans un communiqué, le gouvernement s’est dit « fortement indigné » par ces pratiques avilissantes et a condamné « sans réserve de tels actes qui rappellent les heures sombres de l’histoire de l’humanité ». Le gouvernement du Niger a exprimé sa réprobation de « toute forme d’atteinte à la dignité, à l’intégrité et à l’honneur de la personne humaine où qu’elle se trouve ». Le Niger a appelé le gouvernement libyen et la communauté internationale à prendre « toutes dispositions nécessaires et urgentes en vue de faire cesser cette odieuse activité », les invitant à rechercher et à poursuivre en justice les auteurs de ces agissements.
Pour sa part, la Commission nationale des droits de l’homme du Niger (CNDH) se dit ’profondément indignée » et a condamné fermement la vente aux enchères d’émigrants africains comme esclaves en Libye. Elle a exigé de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), « l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante afin de faire toute la lumière sur ces crimes odieux qui ternissent l’image de l’Afrique et de l’Humanité toute entière ».
Source: temoignages