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Marchés de bœufs : La rareté des clients dans les garbals

À la veille de l’Aïd el-Fitr, l’une des fêtes musulmanes les plus importantes marquée par l’immolation des bœufs, Bamako regorge de bœufs dans ses garbals et chez les éleveurs privés. Pourtant, malgré cette abondance, les clients se font rares, reflet du marasme économique qui pèse sur le pays depuis plusieurs années.

 

Les vendeurs de bétails ne sont pas surpris. Ils ont même prédit que cette année, les bœufs sont jugés “intouchables” par de nombreux acheteurs en raison de multiples facteurs conjoncturels.

Dans les principaux garbals de la capitale, comme Faladié et Niamana, les commerçants font face à un marché au ralenti. Les clients, rebutés par des prix jugés excessifs, préfèrent rebrousser chemin sans acheter.

Mohamed Sissoko, rencontré au garbal de Faladié en témoigne. “Je suis venu juste prendre la température du marché. Mais les prix annoncés par les vendeurs sont décourageants. Par exemple, pour un bœuf moyen, on m’a demandé 400 000 F CFA, une somme que je n’ai pas”, témoigne-t-il.

Au garbal de Niamana, bien que le lieu soit rempli de bœufs et sous surveillance policière suite à l’assassinat récent de Boubou Tigal  Cissé, les clients ne sont toujours pas au rendez-vous. Les vendeurs espèrent toutefois une amélioration de la situation à la veille de la fête, jeudi ou vendredi.

Lecs raisons de cette hausse des prix sont multiples comme nous l’explique Djibi Bamadio, vendeur au garbal de Niamana. “Pour obtenir un bon bœuf à abattre, il faut débourser au moins 450 000 F CFA, voire plus. Nous faisons de notre mieux pour réduire les prix lors des négociations avec les clients, mais plusieurs éléments influent sur les coûts. Le prix de l’aliment pour bétail a considérablement augmenté, et la situation sécuritaire au centre du pays rend l’approvisionnement difficile”, explique-t-il.

“Les djihadistes au centre nous extorquent de l’argent à chaque poste de contrôle. Si nous refusons de payer, ils réquisitionnent nos chargements. En plus de cela, le gouvernement a délocalisé les garbals hors du centre-ville de Bamako, ce qui a également un impact sur nos affaires”, ajoute M. Bamadio.

Les vendeurs, bien que conscients des difficultés économiques, restent optimistes et espèrent que les clients finiront par venir, même dans ce contexte difficile.

 

Ousmane Mahamane

 

Source: Mali Tribune

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