Les trois leaders du Mouvement Démocratique Populaire (MDP) ont réitéré, hier lundi 17 février, leur demande de report des élections législatives annoncées pour le 29 mars. Cette nouvelle demande intervient après que le gouvernement ait balayé, d’un revers de main, toute possibilité de report des élections.
Les trois manifestants (Dr Oumar Mariko, président du parti SADI, Dr Aboubacar Sidick Fomba, président de l’ADPEM et Baila Niang, président de l’UPM) ont marché de la Bourse de Travail au Monument de l’Indépendance. Cette » marche des trois présidents « , encadrée par les forces de l’ordre, s’est terminée sans incident.
Ils exigent, entre autres, le report sine die des législatives, l’application stricte de l’Article 39 pour les enseignants grévistes, le bilan d’exécution détaillé des 1.230 milliards FCFA alloués aux FAMa. Ils proposent, également, au président IBK de légiférer par ordonnance jusqu’à la stabilisation du pays en lieu et place de la tenue des élections. » L’Assemblée nationale issue de ces élections sera plus illégitime que l’actuelle Assemblée nationale dont le mandat a été prorogé deux fois « , a prévenu Dr Oumar Marko.
Les trois leaders estiment qu’organiser les législatives dans ce contexte sécuritaire est un manque de respect à l’endroit des victimes et du peuple. Ils attribuent, à cet effet, les récentes attaques terroristes dont celle d’Ogossagou à » l’incapacité et l’incompétence du président IBK « .Aboubacar Sidick Fomba a laissé entendre que » c’est insouciant d’organiser des élections pendant que les gens meurent chaque jour « . A cet effet, il a demandé » l’interdiction des festivals et manifestions folkloriques « .
Selon Baila Niang, ces législatives ne visent qu’à sauver la politique et le système mis en place en 1992.
Le Mouvement apporte, en outre, son soutien aux enseignants qui ont entamé, hier lundi, une autre grève de 20 jours. Il demande aussi de retirer le portefeuille des finances à Dr Boubou Cissé qui est aussi Premier ministre. Il appelle les partis et associations à faire une confluence des luttes pour barrer la route à l’impérialisme et ouvrir la voie à une 4ème république au Mali.
M.S.C
Source : l’Indépendant