A peine 1000 participants ont battu le pavé le samedi 1er octobre dernier à Bamako. Un cuisant revers pour l’opposition politique qui parle de 100000. C’est la première sanction du peuple. Ils ont encore cru comme leur expérience du 21 mai 2016 à leur capacité de mobilisation d’ un nombre important de Maliens pour dénoncer la nouvelle loi électorale, la censure de l’Ortm, mais aussi pour exiger les concertations nationales autour de l’accord pour la paix et le retour de l’ex-président Amadou Toumani Touré. Les responsables de l’opposition politique ont cette fois-ci échoué dans la mobilisation pour leur marche du samedi 1er octobre 2016.
En effet, les Maliens ont commencé à comprendre le jeu trouble auquel s’offre l’opposition malienne chaque fois qu’une occasion se présente. De la manipulation des mentalités et de la politisation des associations estudiantines et de jeunesse ont été leur option pour faire de cette marche une réussite et atteindre leur objectif: celui de pousser le pouvoir du président de la République, S.E.M. Ibrahim Boubacar Kéita jusqu’à son dernier retranchement et au cas échéant le déstabiliser tout simplement.
Malheureusement pour les responsables de l’opposition, le peuple malien, à commencer par sa jeunesse de l’Aeem et du Cnj, et les associations de soutien à ATT, ont compris que l’heure n’est plus aux manœuvres dilatoires et à la déstabilisation du pays. Un pays qui fait face aux défis sécuritaires liés au terrorisme.
Tricherie Contrairement au chiffre de 100000 participants avancé par les organisateurs de la marche, ils sont à peine 1000 Maliens à prendre part à cette marche. Constat : Les mentalités ont évolué et le Malien lambda commence à avoir les yeux de lynx sur tout ce qui se trame autour de lui. Il suffit de se rendre sur les lieux de la marche pour comprendre que les organisateurs ont communiqué de faux chiffre.
Un autre constat amer qui montre que l’opposition malienne est aux abois est l’instrumentalisation des mineurs, entre 10 et 15 ans, pour cette fin politique. Les mineurs de cette tranche d’âge constitueraient le tiers des participants. Ainsi, plus de 20 millions Fcfa ont été mobilisés pour dépasser le nombre des participants de la marche du 21 mai 2016.
Sur le terrain, c’est moins d’un millier de personnes seulement qui ont pris part à la marche. Toute chose qui démontre à suffisance le désintéressement de la population vis-à-vis des griefs qu’elle porte au pouvoir en place. Un pouvoir qui continue de bénéficier d’une large adhésion du peuple malien.
Echec cuisant Une opposition politique qui marche que, lorsque ses intérêts sont menacés, est une opposition non crédible. S’il faut que l’opposition batte le pavé à cause de la loi électorale, principal objet de la marche, il va de soi de s’inquiéter sur les réelles motivations de ladite sortie. C’est une loi votée, non discriminatoire, d’autant plus qu’aucun parti politique n’en est à l’abri.
Aujourd’hui, le RPM, l’ADEMA-PASJ et l’URD sont en position favorable par rapport à la nouvelle loi parce que bien implantés au parlement et dans les communes.
Les communiqués de l’Aeem et du conseil national de la jeunesse ont permis d’édifier davantage l’opinion. Du coup, la dépolitisation et la dés-instrumentalisation des associations de jeunes ont ainsi marqué un premier pas important. Une évidence : L’opposition a échoué cette marche au plan mobilisation. C’est la première sanction du peuple malien.
Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire
