En principe, certains éléments de la police malienne vont battre le pavé demain jeudi pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail.
Une marche à haut risque dans la mesure où ces agents des forces de l’ordre risquent de se faire mater par d’autres éléments en raison de son interdiction par les autorités.
Cette marche dite pacifique qui partira du Groupement Mobile de Sécurité (GMS) en passant par le Monument éléphant jusqu’au ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile fait l’objet de tous les commentaires, laissant place à des doutes et des interrogations. Elle est interdite par l’autorité compétente. Déjà, une copie de la lettre d’interdiction de la maire de la commune III circule sur les réseaux sociaux.
Selon des sources concordantes, cette marche divise la police malienne dans la mesure où certains syndicats se sont désolidarisés. Et pour preuve, 06 syndicats ne soufflent pas dans la même trompette que les autres. « Devant la presse ils font semblant d’être ensemble, alors qu’en réalité chacun a un agenda caché », dixit un officier de police.
Un responsable syndicaliste rapproché par nos soins estime que « les policiers qui veulent marcher sont en train de mentir à la population. Toute chose qui fragilise davantage les policiers. En somme, les policiers qui décident de marcher demain seront surpris par les gendarmes pour les mater comme ils l’ont fait avec d’autres manifestants pacifiques.
Des négociations en cours
« Suite à notre préavis de grève en date du 27 Avril 2018,les négociations entamées avec la Direction Générale de la Police Nationale avaient permis d’aboutir à un procès-verbal de conciliation, signé le 25 Avril 2018 sur 08 points de revendications. A l’issue de cette rencontre, nous avons eu 06 points d’accords et 02 points d’accords Partiel », explique un syndicaliste. Il ajoute que le gouvernement dans le cadre de leurs revendications a montré sa bonne foi à travers la décision N°2018 -1108 MSPC-SG du 19 Novembre 2018 fixant les quotas et les critères de base pour l’accès aux corps des commissaires et des officiers à l’occasion des recrutements à la police. La décision N°-3564 MSPC-SG-CT-BK du 19 Novembre 2018 relative à l’organisation d’un concours professionnel à la police national.
Une rencontre s’est tenue lundi 19 Novembre 2018 entre le DGA de la police nationale, Mahamadou Z Sidibé et les leaders syndicaux entre 17heures à 20heurs dans les locaux de la direction générale de la police. Au cours de cette rencontre, les deux parties n’ont pu aplanir les divergences et elle s’est terminée en queue de poisson. Selon notre source, une négociation dite de dernière chance est prévue aujourd’hui. « Si elle échoue, les policiers vont battre le pavé demain », prévient notre source.
Que fera le gouvernement ? Le scénario du 8 Avril 2014 va-t-il se répéter où une marche du Syndicat de la police National (SPN) affilié à la CSTM avait été réprimée par d’autres policiers avec à la clé des arrestations ? En tout, du côté du gouvernement des gros moyens seront déployés pour que force reste à la loi.
Déjà des unités de la police telles : la Brigades Anti Criminalité (BAC), la Brigade Spéciale d’Intervention (BSI), les Forces d’interventions de la gendarmerie, de la garde nationale et de la Police sont sur le qui-vive.
Affaire à suivre
Mohamed Kanouté
mali24.info