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MARCHE DES ENSEIGNANTS, HIER La manifestation étouffée à coups de gaz lacrymogènes par la police

Suite à l’échec de la négociation entre le gouvernement et le Collectif des Enseignants du Mali (CEM), une marche était programmée par les enseignants afin d’exiger l’application de l’article 39 qui est au centre des crispations. Mal-heureusement cette manifestation d’hier mercredi 11 mars dite «pacifique» a transformé la Place de l’Indépendance en un terrain d’affrontement et de course poursuite entre policiers et manifestants occasionnant des blessés et des destructions de biens publics.

 

La marche des enseignants, programmée pour se tenir à la place de la liberté s’est presque transportée à la place de l’Indépendance où des policiers étaient déjà sur pied pour empêcher la manifestation. Car selon les informations reçues, cette marche des enseignants n’était pas autorisée par l’autorité compétente. C’est sous une pluie de gaz lacrymogènes et de projectiles des policiers que les habitants de la commune III ont vus, impuissant. Des pneus brulés sur le Boulevard de l’Indépendance. Bref une ambiance très tendue entre forces de l’ordre et les enseignants. On dé-nombre malheureusement des blessés et des biens publics endommagés.Les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016: le Syndicat des Pro-fesseurs de l’Enseignement Secondaire des Collectivités (SYPESCO), le Syndicat National de l’Éducation de Base (SYNEB), le Syndicat Natio-nal des Enseignants Fonctionnaires des Collectivités Territoriales (SYNEFCT), le Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (SYNESEC), le Syndicat Libre et Démocratique de l’Enseignement Fondamen-tal (SYLDEF), la Fédération Nationale de l’Éducation, des Sports, des Arts, de la Recherche et de la Culture (FENAREC), le Collectif des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES), le Syn-dicat National de l’Éduca-tion et de la Culture (SNEC), ont fait une déclaration dans laquelle ils ont condamné la manière avec laquelle le gouvernement est entrain de résoudre cette crise.

Les grévistes pensent que la crise scolaire est gérée avec «amateurisme négligence» par Dr Boubou CISSÉ, Pre-mier ministre et ministre de l’Économie et des Finances. Et que le gouvernement est «insouciant» «de la question de l’école malienne et surtout celle des enfants des pauvres».C’est pourquoi, il (gouverne-ment) ne veut pas mettre en application l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale.Pour ces syndicats, cela relève d’une «mauvaise foi de Boubou CISSÉ et de son Gouvernement dans la gestion de la crise scolaire en cours»

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU JEUDI 12 MARS 2020

KADOASSO I

NOUVEL HORIZON

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