A la faveur d’une cérémonie dans la salle de réunion de la mairie de la commune IV du district de Bamako, les commerçants dénoncent avec fracas le racket des limiers opérant entre les deux échangeurs de Sébénicoro. C’était le mercredi 30 octobre 2019.
La colère des commerçants est montée d’un cran au marché de Sébénicoro. Et pour cause. Selon une proportion importante des commerçfaitants et membres influents du CDR à Sébénicoro, les policiers censés être les gardiens de la paix sont dans la dynamique de la violence et de l’intimidation. Et de ce comportement peu orthodoxe, à en en croire les interlocuteurs du jour, les commerçants à la limite les populations paisibles sont les véritables victimes.
Très courroucés, les responsables du marché dénoncent avec véhémence l’attribution de reçus qui faussent la route avec celui que le ministre de la Justice, Malick Coulibaly a publié pour la punition des infractions.
A les en croire, un autre comportement indésirable des limiers est l’extorsion illégale des sommes de 1500 FCFA, 1000 FCFA, 2000 FCFA aux usagers de la route sans reçu. Ce qui veut dire, de leur point de vue, que ces sommes vont tout droit dans la poche des policiers.
Dans sa prise de parole, Diakaridia Camara, un vendeur au marché de Sébénicoro, a confirmé l’attribution de reçus qu’il estime faux, avant de demander au 5è adjoint au maire de jouer son rôle dans cette affaire afin de trouver un terrain d’entente. Il précisera que ces limiers ont coupé la route le vendredi 25 octobre à partir de 13 heures.
Dans son intervention, le président du marché, Boubacar Kéita, a notifié que l’interdiction de stationnement des véhicules est une menace pour les commerçants qui d’ailleurs fermeraient les boutiques dans un mois, si l’état actuel des choses est maintenu. Le président Kéita déplore le fait que le marché n’est plus accessible à leurs fournisseurs et clients. « L’unique voie qui facilite l’accès au marché est celle sur laquelle les limiers procèdent à des violences sur les populations. Ils rackettent régulièrement les gens. Ce qui est pire, c’est que le reçu qu’ils donnent est loin d’être celui que le ministre Malick Coulibaly a exigé », fulmine-t-il, visiblement remonté.
A noter qu’au cours de cette rencontre les débats étaient dirigés par Issa Sidibé, le 5ème adjoint au maire de la commune IV. Les faits sont têtus et « il vaut mieux prévenir que guérir », enseigne l’adage.
B.K
Le Prétoire