Le dimanche 23 novembre 2014, le vol Kenya Airways en direction de Dakar avait à bord deux Premiers ministres maliens, Moussa Joseph Mara, l’actuel, et Cheick Modibo Diarra. Les deux hommes étaient assis côté à côté dans la classe affaire.
Mara qui a dit à Mamadou Gassama que tout le monde ne peut pas voyager à bord de l’avion présidentiel, s’il n’est pas au sommet de l’Etat, ne jouit pas non plus de ce privilège. Car le jour de son voyage, l’avion présidentiel était bien immobilisé sur le tarmac non loin de lui. En tout cas, les deux hommes ont passé une heure cinquante minutes à causer de Bamako à Dakar.
Peut-être qu’ils ont abordé les sujets brûlants de l’heure : l’actualité, Ebola et les pourparlers d’Alger. Si le Mali unit Moussa Joseph Mara et Cheick Modibo Diarra, ils n’ont pas la même vision politique. On sait aussi qu’ils ne vont jamais discuter de l’ex-junte. Si Mara est l’homme des ex-putschistes, CMD n’a pas un bon souvenir de Kati.
Revendeur de carte et gel
La fièvre à virus Ebola est devenue une occasion pour certains de se frotter les mains. Les revendeurs des cartes de recharge téléphoniques, les enfants qui vendent des articles divers dans les rues de Bamako et les pharmacies font une bonne affaire avec la vente des gels de désinfection. Abou Koné, vendeur de carte, il vend aussi des gels désinfectants, plus de 13 flacons par matinée, dont l’unité à 1500 Fcfa.
Sur chaque flacon, il gagne 500 Fcfa. Plus qu’une carte de recharge. Comme lui, dans les pharmacies, les gels battent de loin les autres produits en cette période d’Ebola. La seule inquiétude est la provenance et les conditions de conservation de ces gels. C’est pourquoi plusieurs médecins conseillent aux populations d’aller en pharmacies pour éviter d’autres problèmes.
Le policier Makan
Agent de police passé à la retraite, le policier Makan a fait son temps dans la capitale du Kénédougou, dans les années 1980. Toujours à pied, il n’avait ni moto ni vélo. Il faisait toutes ses commissions et recherches de la police à pied. Sans être un champion des 100 mètres au Mali, aucun voleur à Sikasso ne pouvait courir plus que Makan.
C’est lui qui poursuivait le voleur sans se fatiguer. Après il l’arrête et le conduit au commissariat seul. Selon plusieurs habitants de Sikasso, au temps de Makan, personne n’avait peur car il faisait le travail que 10 agents de la police ne peuvent pas faire aujourd’hui. À côté de Makan, il y avait un autre très fort en art martial. Très doué et calme, il intervenait rarement, car il faisait rarement usage de son art.
Face à tout ce qui se dit aujourd’hui de la police, les populations de Sikasso sont nostalgiques du temps des policiers patriotes, des gens qui travaillaient pour la sécurité des populations. Leur souhait est d’avoir à défaut des policiers patriotes, des agents de la police disciplinés, qui ne piétinent pas l’intérêt de la cité.
«Ebolamania»
L’ebolamania a frappé de plein fouet le Mali via la clinique Pasteur. Les responsables de cette clinique se sont dans leur première sortie médiatique défendus bec et ongles. L’un d’eux disait qu’il est obligé de parler parce qu’il est à la tête d’une entreprise ; il doit défendre les intérêts de cette entreprise. Oui, après avoir sacrifié 15 millions de Maliens, pour privilégier leur contrat. Un contrat de 200 millions de Fcfa. L’ebolamania, ce sont aussi les visites d’IBK et Moussa Joseph Mara à Kourémalé.
On se demande pourquoi les deux à la fois ? On se sert d’Ebola pour se moquer de la population malienne. IBK qui est parti faire un bain de foule en Guinée n’a pas voulu serrer les mains aux populations de Kourémalé. Même lors de la rencontre avec la classe politique, il n’a pas accompli ce geste de courtoisie.
Enfin, Ebolamania, ce sont les partis politiques en manque d’inspiration qui mobilisent leurs militants pour raconter leur vie, avec des gens qui ne connaissent rien en la matière. Dommage pour le Mali, que certains jouent même avec une épidémie de ce genre.
Hawoye se pomponne !
Elle constitue à elle seule un cas. Notre consœur est unique en son genre. Bien qu’étant à bord d’un vol, elle n’a rien perdu de ses habitudes. Toujours le regard au ciel, elle est montée sur les pieds de certains de ses confrères sans leur dire bonjour, avant de trouver sa place.
Là, elle était à côté d’un autre confrère qu’elle a superbement ignoré durant le vol. À bord du vol Kenya Airways, elle se pomponnait toutes les 5 minutes. Une scène désagréable pour les passagers qui ne cessaient de la regarder. Surtout les femmes blanches. Notre voisine pensait qu’elle (Hawoye) était une grande artiste africaine.
Une autre disait qu’elle doit être une grande dame d’affaires. Elles apprendront plus tard qu’elle est une journaliste malienne qui accompagnait le Premier ministre. Surprise ! Elles se demandèrent alors comment une journaliste, qui se bichonne toutes les 5 minutes, peut correctement faire son travail.
Source: Le Reporter